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Les Celtics ont fait le choix tactique de déshabiller Draymond Green en habillant Stephen Curry

NBA – La stratégie défensive de Boston depuis le début des Finals permet à Stephen Curry d’être extrêmement efficace… tout en rendant Draymond Green extrêmement inefficace.

Après quatre matchs des Finals, Stephen Curry affiche une adresse folle. Pour un joueur extérieur, compiler ainsi 137 points en quatre rencontres (34.3 points de moyenne) à 51% de réussite à 2-points et 49% à 3-points est incroyable, et ça le place parmi les débuts les plus efficaces sur les quatre premiers matchs d’une finale.

En effet, si on représente le total de points marqués sur les quatre premiers matchs des Finals en fonction du TS% (le « True Shooting Percentage », qui prend en compte les 2-points, les 3-points et les lancers-francs), il affiche peut-être le début de finale le plus efficace depuis 1983, quasiment à égalité avec Kevin Durant lors des Finals 2017.

Le risque de laisser de l’espace à Stephen Curry…

C’est d’autant plus fou que la défense de Boston conteste beaucoup de ses tirs, mais Stephen Curry présente un démentiel 66.3% à l’eFG% sur les tirs contestés (défenseur entre 60 et 120 cms) alors qu’il en prend quand même 11.5 par match. En comparaison, Jayson Tatum et Jaylen Brown sont respectivement à 44.7 et 45.3%.

En dézoomant un peu, pour prendre en compte tous les joueurs ayant marqué plus de 15 points sur les quatre premiers matchs des Finals (toujours depuis 1983), on voit par contre à quel point Draymond Green souffre.

Mais comme le détaille le toujours très bon Thinking Basketball, les deux phénomènes sont liés.

Car les Celtics défendent la plupart du temps Stephen Curry en « drop coverage », c’est-à-dire en laissant leur intérieur (Al Horford ou Robert Williams) flotter derrière l’écran pour avant tout empêcher les pénétrations. Même si les intérieurs du Massachusetts sont largement plus haut que d’habitude sur ce type de stratégie, le « drop coverage » offre pas mal d’espace au double MVP, en tout cas largement plus que sur les autres stratégies généralement utilisées pour ralentir Stephen Curry, à base de prises à deux et de compensations défensives.

… pour empêcher Draymond Green de jouer les créateurs sur des 4-contre-3

Le pari d’Ime Udoka et des Celtics, c’est que le « drop coverage » permet certes à Stephen Curry de briller, mais qu’il élimine la principale qualité de Draymond Green, en tant que deuxième créateur.

Shooteur faible, l’intérieur est ainsi principalement utile dans l’attaque des Warriors par sa capacité à punir les prises à deux sur Stephen Curry, qui tentent d’empêcher le meneur de dégainer en sortie de dribble, pour profiter du « short roll », sur des situations de 4-contre-3. En le privant de cette arme, les Celtics le rendent pour le moment totalement inutile offensivement, et Steve Kerr a ainsi dû jongler avec ses minutes dans le Game 4.

Les Celtics vont-ils continuer dans cette voie ? Sans doute, car une légère baisse d’efficacité de Stephen Curry suffit à Boston, alors que cette stratégie élimine une bonne partie du jeu secondaire des Warriors.

La seule certitude, c’est que cette stratégie illustre bien toute la puissance de Stephen Curry lorsqu’on lui offre de l’espace. Le meneur n’a ainsi jamais été aussi efficace sur les quatre premiers matchs des Finals (54.5% de TS% lors des Finals 2015, 61.3% en 2016 et 2017, 56% en 2018, 60.8% en 2019 et donc 66.4% en 2022) alors que Draymond Green n’a lui jamais été aussi peu utile. Comme l’explique un article de Sports Illustrated sur le fait que personne n’a voté pour Stephen Curry comme MVP des Finals en 2015, elle illustre aussi pourquoi la principale force de Golden State a toujours été d’utiliser la peur engendrée par la capacité de son meneur à shooter en sortie de dribble.

Parmi les votants ayant choisi Andre Iguodala en 2015, Jason Lloyd explique avoir dans la foulée reçu un message d’un membre des Cavaliers, lui ayant demandé pourquoi aucun des neuf votants n’avait désigné Stephen Curry comme MVP de la série… étant donné que toute la défense de Cleveland avait été construite pour ralentir Steph.

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