Steve Kerr et les Celtics, c’est une longue histoire. Une très longue histoire même puisqu’il faut remonter aux années 80, quand le jeune basketteur suivait les exploits de Larry Bird et de Magic Johnson… aux premières loges.
« J’ai grandi en regardant Magic et Bird dans les années 80. J’étais littéralement assis au dernier rang au Forum d’Inglewood quand Kevin McHale a pris le dessus sur Kurt Rambis, et a changé la série. Je crois que c’était en 1984 si je ne me trompe pas » raconte-t-il. « Et puis quelques-uns de mes souvenirs préférés comme joueur ont eu lieu au Boston Garden. Je me souviens avoir débuté un match au tout début de ma carrière parce qu’on avait quelques joueurs blessés. J’arrive au milieu de terrain, on se « checke », et Larry Bird me dit : « Bonne chance Steve ». J’ai dit un truc du genre : « Toi aussi Larry ». Je me suis demandé ce qui m’arrivait. C’était surréaliste. »
Pour Steve Kerr, la magie qui entoure cette franchise est toujours présente.
« C’était excitant d’être sur le parquet du Boston Garden. Il y a un côté mystique avec les Celtics, c’est sûr. Une franchise incroyable, une histoire incroyable. Et pour moi, qui ai grandi en regardant ces matchs et en étant un fan, c’est plutôt cool de coacher face à eux en finale. »
« Ce sont deux équipes qui se sont construites avec patience, grâce à la Draft et au développement des joueurs »
Ce qui séduit aussi Steve Kerr, c’est la configuration de l’effectif des Celtics. Le groupe s’appuie sur un noyau de joueurs (Smart, Brown, Tatum) arrivés par la Draft, et qui ont progressé ensemble.
« Ce que je vois chez Boston, c’est une grande équipe défensive, super athlétique. Une équipe qui a de la continuité. Ils ont participé aux playoffs année après année avec le même noyau. C’est donc une équipe qui s’est frayé un chemin jusqu’ici de façon très naturelle. Traditionnellement, c’est comme ça que les choses sont censées se passer en NBA. Si vous regardez au fil des années, on fait progresser une équipe grâce à la Draft, vous prenez votre mal en patience pendant les playoffs, vous grimpez et vous arrivez en finale.
Notre équipe a été construite un peu de la même manière. Quelques séries de playoffs avec des jeunes, on acquiert de plus en plus d’expérience et on perce. Ce que j’aime, c’est que ce sont deux équipes qui se sont construites avec patience, grâce à la Draft, au développement des joueurs et à la continuité. Je pense que c’est bien pour le sport. »