En deux temps, les Mavericks assomment les Lakers

En pleine crise de résultats, les Lakers n’ont encore une fois pas été en mesure de mettre un terme à leur série de défaites, puisqu’ils ont subi la loi des Mavericks, toujours à domicile (109-104).

Plus les jours passent, plus la saison de Los Angeles prend une tournure inquiétante, alors que l’écart avec le Top 8 se creuse et que celui avec le 11e de l’Ouest se réduit. Sur le terrain, les expressions corporelles, le fameux « body language », n’incitent guère à la satisfaction, la défense est alarmante et même LeBron James (26 points, 12 rebonds et 5 passes) semble parfois vouloir abandonner.

Pour autant, il y avait la place pour repartir avec la victoire cette nuit, face à une équipe de Dallas certes impériale dans le « money-time », mais qui s’était fait reprendre dans le troisième quart-temps, après sa première mi-temps à sens unique.

Sauf que Luka Doncic (25 points, 8 rebonds et 5 passes), pas forcément au top, a pu s’appuyer sur les Jalen Brunson (22 points), Dorian Finney-Smith (16 points et 9 rebonds), Spencer Dinwiddie (14 points et 9 passes) ou autre Dwight Powell (13 points et 7 rebonds) pour assurer l’essentiel et compenser sa méforme.

CE QU’IL FAUT RETENIR

— Dallas s’est d’abord promené. Après un premier quart-temps équilibré, les Mavericks ont appuyé sur l’accélérateur dans le second. Défensivement à la rue, les Lakers n’ont absolument pas été en capacité de résister aux assauts texans, alors que Luka Doncic était pourtant au repos. À eux trois, Jalen Brunson, Dorian Finney-Smith et Spencer Dinwiddie ont fait des dégâts dans la « défense » californienne et l’écart a grimpé, encore et encore (jusqu’à +21). Dans la peinture et à 3-pts, les paniers s’enchaînaient à mesure que les oublis défensifs de Los Angeles s’accumulaient, désespérant le public de la Crypto.com Arena (et LeBron James).

— Los Angeles s’est ensuite réveillé. Derrière de 15 points à la pause, les Lakers sont revenus des vestiaires avec de meilleures intentions. Au point de totalement inverser la tendance dans le troisième quart-temps. Plus impliqués défensivement et davantage inspirés offensivement, les « Purple & Gold » sont ainsi parvenus à faire déjouer les Mavericks, et Luka Doncic, à coups de paniers primés et défense physique. LeBron James, en feu de loin, s’est distingué, au même titre que Malik Monk et Stanley Johnson, dont l’énergie de chaque côté du parquet était primordiale pour épauler convenablement le « King ».

— Puis Dallas a maîtrisé le « money-time ». À un peu plus de cinq minutes de la fin, le score était encore de 100-99 en faveur des Lakers. Ensuite, les Mavericks ont resserré le jeu afin de laisser leurs adversaires sur le carreau. Entre pertes de balle et tirs ratés, les Californiens n’arrivaient plus à rien, tandis que les Texans réussissaient quant à eux à trouver la faille à plusieurs reprises, en se rapprochant du cercle. Sans paniquer, Luka Doncic et les siens ont donc fait parler leur maîtrise collective pour valider tranquillement leur quatrième victoire en cinq matchs.

L’ACTION DU MATCH

LES TOPS/FLOPS

✅ Les lieutenants de Luka Doncic. Auteur d’une prestation mitigée, malgré une feuille de stats une fois de plus noircie, le Slovène a globalement laissé briller les « role players » qui l’entourent. En particulier Jalen Brunson, son habituel bras droit, mais aussi Spencer Dinwiddie, Dorian Finney-Smith et Dwight Powell. Bien sûr, la défense des Lakers a aidé la franchise texane à se mettre en confiance rapidement, mais elle a ensuite su poursuivre sur cette lancée jusqu’au bout. De manière à signer une belle victoire collective : cinq joueurs à plus de 10 points.

✅ Stanley Johnson. Alors que Carmelo Anthony (20 points) a fait le job en sortie de banc, c’est la prestation de Stanley Johnson qui a sans doute le plus séduit côté Lakers, dans le sillage de LeBron James. Il faut dire que le 8e choix de la Draft 2015 a brillé tant offensivement que défensivement. Avec ses 11 points, à 3/4 à 3-pts, qui ont notamment permis à Los Angeles de renverser les Mavericks dans le troisième quart-temps. Mais également avec sa bonne défense générale sur Luka Doncic, limité à 9/21 aux tirs et 0/5 à 3-pts, en plus de s’être rendu coupable de 6 ballons perdus.

⛔ Russell Westbrook. Si l’autre membre du « backcourt » californien, à savoir Austin Reaves, n’a pas non plus excellé, il n’a globalement pas fait pire que le MVP 2017. Car, si la deuxième mi-temps lui a certes permis d’embellir quelque peu sa ligne de stats, Russell Westbrook (12 points, 6 rebonds et 8 passes) a encore déçu cette nuit. Comme souvent cette saison, avec son 5/17 aux tirs et son 0/4 à 3-pts qui parlent contre lui. Dépassé en défense et maladroit au shoot, donc, mais néanmoins propre dans la gestion du ballon (0 perte de balle), le meneur californien ne parvient plus à peser sur une rencontre, malgré toute sa bonne volonté…

⛔ Davis Bertans. Transparent de bout en bout, le Letton a livré la pire sortie de son ère texane : 0 point, à 0/4 à 3-pts. Le tout en 10 petites minutes de temps de jeu, car Jason Kidd a rapidement compris que son shooteur n’était pas dans un bon soir et qu’il ne fallait pas trop insister plus longtemps avec lui. D’autant que ses lacunes en défense lui valaient en prime d’être ciblé de ce côté du parquet par LeBron James. Un match à oublier, donc.

LA SUITE

Los Angeles (27-34) : derby angeleno face aux Clippers, dans la nuit de jeudi à vendredi (04h00).

Dallas (37-25) : réception de Golden State, dans la nuit de jeudi à vendredi (02h30).

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.