La vie sans Anthony Davis reprend pour les Lakers

Pour les Lakers, la dernière ligne droite de la saison régulière se fera d’abord sans Anthony Davis.

Victime d’une entorse du pied droit face au Jazz, juste avant la pause du All-Star Weekend, l’intérieur de 28 ans ne reviendra logiquement pas avant la dernière semaine de mars, obligeant son équipe à tenir le choc en son absence.

« Heureusement », la franchise californienne a déjà pu expérimenter la vie sans « AD » cette saison. Absent pendant cinq semaines entre la mi-décembre et fin janvier, pour une entorse du genou gauche, le champion 2020 avait vu ses coéquipiers remporter 7 de leurs 17 matchs disputés sur cette période.

Configuration classique ou configuration « small ball » ?

Pour limiter la casse, Frank Vogel s’était appuyé la plupart du temps sur un cinq « small ball », avec LeBron James régulièrement utilisé au poste de pivot, au profit de Dwight Howard ou DeAndre Jordan.

En fonction des adversaires, cette formule s’était avérée payante mais, sur la durée, elle avait également montré ses limites. D’où la nécessité pour le coach de Los Angeles de devoir trouver le bon équilibre, à ce niveau.

« Nous avons beaucoup étudié les vidéos et les statistiques de cette période sans Anthony [Davis], ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné », expliquait-il, sans trop vouloir dévoiler ses cartes. « Nous sommes à l’aise avec certaines choses et nous avons évidemment retiré pas mal de leçons de cette période. Mais j’espère que nous pourrons être encore meilleurs. Il y a du positif à retenir de ce ‘small ball’ et de l’utilisation de LeBron [James] en tant que pivot. Reste à savoir si nous utiliserons cette configuration à plein temps, ou si nous l’utiliserons avec parcimonie. Mais nous allons forcément regarder cette période pour déterminer dans quelle direction nous irons. »

Actuellement mal embarqués au classement à l’Ouest (9e, à seulement un match et demi du 8e, mais à déjà six matchs et demi du 6e), et qui plus est bénéficiaires d’un bilan négatif (27 victoires — 31 défaites), les Lakers risquent de devoir faire un peu plus confiance à Dwight Howard et DeAndre Jordan, pour éviter que LeBron James —quant à lui diminué— ne se crame inutilement.

« Nous allons avoir davantage besoin d’eux, beaucoup plus que quand [Anthony Davis] prenait la majorité des minutes au poste de pivot », estimait justement Frank Vogel, qui devra aussi décider qui accompagnera Russell Westbrook sur les extérieurs, parmi Malik Monk, Trevor Ariza, Avery Bradley, Stanley Johnson ou encore Austin Reaves.

Arriver à fond pour les playoffs

Jamais le dernier lorsqu’il s’agit d’encourager ou de conseiller ses coéquipiers, tant à l’entraînement qu’en match, Anthony Davis était d’ailleurs présent ce jeudi après-midi, pour la reprise des Lakers.

« Il était présent, oui. Il se déplaçait sans béquilles, mais le chemin sera long pour lui », précisait néanmoins Frank Vogel, de manière à calmer immédiatement ceux qui imaginent l’ancien joueur des Pelicans rejouer plus tôt que prévu.

Car, dans le meilleur des mondes, les Lakers espèrent pouvoir compter sur Anthony Davis dans tout juste un mois, pour ensuite profiter des deux dernières semaines de compétition pour monter en puissance. Avec, si possible, un groupe enfin au complet…

« Chaque match va compter et nous voulons évidemment grimper aussi haut que possible au classement. Mais la chose la plus importante de toutes sera de jouer notre meilleur basket sur la fin et d’atteindre notre plein potentiel pile au moment des playoffs », concluait ainsi Frank Vogel, probablement conscient qu’un « AD » frais et à 100% peut faire des dégâts en « postseason », comme dans la « bulle » d’Orlando…