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La course au MVP | L’impérialisme américain en danger

NBA – Comme lors des trois dernières saisons, le MVP 2022 a de grandes chances d’être un joueur non-américain. D’autant que, pour la première fois de l’histoire, le podium du scrutin pourrait être 100% international…

Depuis maintenant dix ans, Basket USA vous propose chaque mardi son Top 5 des candidats au trophée de « Most Valuable Player (MVP) ». Comme la saison dernière, Joel Embiid et Nikola Jokic se tirent la bourre au sommet de notre course, avec Giannis Antetokounmpo qui n’est pas très loin derrière.

Au-delà d’être tous les trois des intérieurs, Joel Embiid, Nikola Jokic et Giannis Antetokounmpo ont comme autre point commun d’être tous non-Américains. Ils sont donc considérés comme des joueurs internationaux aux yeux de la ligue et ils pourraient tout simplement constituer le tout premier podium 100% international de l’histoire, en ce qui concerne ce titre de MVP. Un an après avoir déjà fait partie du Top 5.

Encore faut-il que DeMar DeRozan, Stephen Curry, Ja Morant voire Devin Booker (car Chris Paul est blessé) ne viennent pas s’immiscer entre eux…

David Stern, l’élément déclencheur

Mais la domination actuelle de Joel Embiid, Nikola Jokic et Giannis Antetokounmpo (sans oublier Luka Doncic ou Rudy Gobert) prouve une fois de plus, s’il était nécessaire de le faire, que la NBA est progressivement devenue « a global game » (comprenez-là une ligue mondiale). Et, ce, plus particulièrement depuis la prise de pouvoir de David Stern en 1984, en lieu et place de Larry O’Brien.

Disparu en janvier 2020, ce visionnaire restera comme le commissionner à l’origine de l’ouverture de la Grande Ligue sur le monde. Notamment à partir du moment où il a décidé d’envoyer une certaine « Dream Team » aux Jeux Olympiques de Barcelone, en 1992…

Depuis les années 1990, donc, l’exposition de la NBA à l’international n’a cessé de croître, afin d’être aujourd’hui diffusée dans pas moins de 215 pays du globe et d’être entendue dans pas moins de 60 langues différentes.

Sur le plan du jeu, cette internationalisation de la ligue se traduit également avec la présence, depuis maintenant huit saisons consécutives, d’au moins 100 joueurs « étrangers » en NBA (hors « two-way contracts »). Canadiens, Australiens, Français, Allemands, Nigérians, Serbes, Espagnols, Turcs : tous proviennent d’une quarantaine de pays et contribuent à cet essor de la Grande Ligue, hors de ses propres frontières.

Un rapport de force inversé ?

Forcément, avec un tel nombre de joueurs internationaux dans ses rangs, qui n’a cessé d’augmenter, la NBA ne pouvait que les voir commencer à se rapprocher du niveau de ses meilleurs éléments, exclusivement américains, au fil des ans.

Et alors que les Hakeem Olajuwon, Dikembe Mutombo, Yao Ming, Pau Gasol, Tony Parker, Steve Nash, Dirk Nowitzki et autres Manu Ginobili ont tenté de renverser l’ordre établi, on peut aujourd’hui penser légitimement que le rapport de force entre les joueurs internationaux et les joueurs américains est inversé.

Depuis cinq ans, on remarque notamment que les trophées individuels tombent plus régulièrement dans l’escarcelle des étrangers : « Rookie of the year » pour Ben Simmons (2018) et Luka Doncic (2019), « Defensive Player of the year » pour Rudy Gobert (2018, 2019, 2021) et Giannis Antetokounmpo (2020), « Most Improved Player » pour Giannis Antetokounmpo (2017) et Pascal Siakam (2019)…

Sans oublier le plus prestigieux de tous, celui de MVP bien sûr, qui atterrit depuis trois ans dans les mains d’un Européen, avec Giannis Antetokounmpo (2019, 2020) puis Nikola Jokic (2021). Et qui pourrait atterrir prochainement dans celles d’un Africain, et de Joel Embiid, actuel leader de notre course au « Most Valuable Player » 2022.

D’autant que Giannis Antetokounmpo, chef de file naturel et légitime de cette prise de pouvoir des joueurs internationaux, s’est permis en prime de devenir, l’année dernière, le quatrième non-Américain (après Hakeem Olajuwon, Tony Parker et Dirk Nowitzki) et le premier non-Américain à glaner les titres de MVP des Finals et de MVP du All-Star Game.

Mieux encore : entre apparitions dans les « All-NBA teams » ou « All-Defensive teams » (10 en 2021, sur 25 places possibles) et apparitions aux différents événements du All-Star Weekend (17 en 2022, sur 73 places possibles), les joueurs étrangers n’en finissent plus de faire de l’ombre aux Américains, alors qu’ils sont environ cinq fois moins représentés qu’eux dans le paysage de la NBA.

Ces joueurs internationaux ont terminé Top 5 MVP

1986 – Hakeem Olajuwon (4)
1989 – Hakeem Olajuwon (5)
1993 – Hakeem Olajuwon (2)
1994 Hakeem Olajuwon (1)
1995 – Hakeem Olajuwon (5)
1996 – Hakeem Olajuwon (4)
2004 – Peja Stojakovic (4)
2005 Steve Nash (1), Dirk Nowitzki (3)
2006Steve Nash (1), Dirk Nowitzki (3)
2007Dirk Nowitzki (1), Steve Nash (2)
2012TONY PARKER (5)
2014 JOAKIM NOAH (4)
2019Giannis Antetokounmpo (1), Nikola Jokic (4)
2020Giannis Antetokounmpo (1), Luka Doncic (4)
2021Nikola Jokic (1), Joel Embiid (2), Giannis Antetokounmpo (4)

Ces joueurs internationaux ont terminé MVP des Finals

1994 – Hakeem Olajuwon
1995 – Hakeem Olajuwon
2007Tony Parker
2011 – Dirk Nowitzki
2021 – Giannis Antetokounmpo

Prochaine étape : briller collectivement

Bien sûr, LeBron James reste l’ambassadeur de la ligue. Mais il ne serait pas surprenant de voir Giannis Antetokounmpo ou Luka Doncic lui succéder dans les années à venir. D’un côté, l’ailier-fort des Bucks présente l’avantage d’avoir un palmarès qui parle pour lui. De l’autre, le meneur des Mavericks semble avoir ce côté prodige, une sorte d’aura, un statut de « Chosen One » (l’Élu), comme pouvait l’avoir le « King » des Lakers à ses débuts.

Mais la taille du marché de Dallas n’est pas la même que celle de Milwaukee, ce qui pourrait profiter à Doncic, qui se trouvera surtout à l’apogée de sa carrière quand James sera (logiquement) parti à la retraite. Alors qu’Antetokounmpo aura 30 ans, ou en sera tout proche, et ainsi possiblement moins dominateur.

Reste désormais à savoir si la NBA, historiquement conservatrice à ce niveau, est prête à confier ses clés à un joueur international, et donc non-américain. Ce serait une véritable révolution, car le visage de la Grande Ligue a toujours été un Américain, que ce soit Magic Johnson, Larry Bird, Michael Jordan, Kobe Bryant ou aujourd’hui LeBron James.

Pour autant, serait-ce réellement aberrant de voir un joueur étranger devenir la tête d’affiche de la NBA ? La réponse est non car, individuellement, les Giannis Antetokounmpo, Joel Embiid, Nikola Jokic et Luka Doncic n’ont maintenant rien à envier aux LeBron James, Kevin Durant, Stephen Curry, James Harden et Kawhi Leonard. Collectivement, en revanche, il leur faudra commencer à triompher, afin de gagner le respect de leurs pairs, aux États-Unis.

Bonne nouvelle : Giannis Antetokounmpo y est enfin parvenu en 2021, ouvrant sans doute la porte à ses camarades internationaux qui, pour l’heure, se contentent de faire une razzia sur les récompenses individuelles. Mais il s’agit déjà d’un changement majeur, par rapport à autrefois…

1 – Joel Embiid (Sixers)
Bilan : 35 victoires, 23 défaites – 3e à l’Est.
Matchs : 46 disputés sur 58 possibles.
Stats : 29.6 pts, 11.2 reb, 4.5 pds, 1.0 int, 1.4 ctr et 3.0 pdb en 33 min.
Pourcentages : 50% aux tirs, 37% à 3-pts et 81% aux lancers.

2 – Nikola Jokic (Nuggets)
Bilan : 33 victoires, 25 défaites – 6e à l’Ouest.
Matchs : 52 disputés sur 58 possibles.
Stats : 26.0 pts, 13.8 reb, 7.9 pds, 1.3 int, 0.7 ctr et 3.8 pdb en 33 min.
Pourcentages : 57% aux tirs, 37% à 3-pts et 81% aux lancers.

3 – DeMar DeRozan (Bulls)
Bilan : 38 victoires, 21 défaites – 2e à l’Est.
Matchs : 55 disputés sur 59 possibles.
Stats : 28.1 pts, 5.2 reb, 5.1 pds, 0.9 int, 0.3 ctr et 2.3 pdb en 36 min.
Pourcentages : 52% aux tirs, 34% à 3-pts et 87% aux lancers.

4 – Chris Paul (Suns)
Bilan : 48 victoires, 10 défaites – 1er à l’Ouest.
Matchs : 58 disputés sur 58 possibles.
Stats : 14.9 pts, 4.5 reb, 10.7 pds, 1.9 int, 0.3 ctr et 2.4 pdb en 33 min.
Pourcentages : 49% aux tirs, 33% à 3-pts et 84% aux lancers.

5 – Giannis Antetokounmpo (Bucks)
Bilan : 36 victoires, 24 défaites – 5e à l’Est.
Matchs : 49 disputés sur 60 possibles.
Stats : 29.4 pts, 11.2 reb, 6.0 pds, 1.0 int, 1.4 ctr et 3.3 pdb en 33 min.
Pourcentages : 55% aux tirs, 31% à 3-pts et 72% aux lancers.

Mentions : Stephen Curry (Warriors), Devin Booker (Suns), Ja Morant (Grizzlies), Luka Doncic (Mavericks)…

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