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Mickaël Piétrus a 40 ans | « Air France » et ses escales en NBA

NBA – Parmi les principaux joueurs du contingent français des années 2000, Mickaël Piétrus a connu une carrière en dents de scie, entre blessures et sommets collectifs avec Golden State, Orlando puis Boston. Portrait.

Près de neuf ans après son dernier match NBA, Mickaël Piétrus (40 ans, en ce 7 février) est aujourd’hui un retraité épanoui, qui a eu la chance de disputer plus de 500 matchs dans la ligue (pour 8.3 points de moyenne), entre Golden State, Orlando, Boston, Phoenix et Toronto.

Une carrière pleine, sur laquelle nous revenions déjà en 2014, et faite d’excellents moments, mais aussi de quelques coups durs, pour celui qu’on surnommait « Air France ».

Après des débuts prometteurs à Pau-Orthez, aux côtés notamment de son frère Florent et d’un certain Boris Diaw, Mickaël Piétrus est sélectionné en 11e position par les Golden State Warriors, lors de la célèbre Draft 2003. Derrière LeBron James, Darko Milicic, Carmelo Anthony, Chris Bosh, Chris Kaman ou encore Kirk Hinrich, mais devant Nick Collison, Luke Ridnour, « Babac », Kendrick Perkins ou encore Leandro Barbosa.

Et les débuts en NBA du Guadeloupéen sont laborieux.

Les blessures retardent son envol

Utilisé 14 minutes dès son premier match en carrière (5 points, 6 rebonds, 2 passes, 1 interception), il se blesse ensuite à la cheville gauche et manque quasiment un mois de compétition. De retour fin novembre, Mickaël Piétrus est utilisé de manière sporadique par son coach, Eric Musselman. Il joue rarement plus de 5 minutes et récolte même 19 « DNP » au cours de la saison…

Pour un « lottery pick », l’échec est total. Cependant, le 5 mars, alors que l’exercice 2003/04 est d’ores et déjà perdu pour les Warriors, Eric Musselman intègre le Français à son cinq de départ et lui donne un temps de jeu conséquent jusqu’à la fin de la campagne. L’arrière/ailier de 22 ans montre ainsi de belles choses, tournant par exemple à 8.9 points de moyenne (à 45% aux tirs) sur cette période.

Malgré cette bonne fin de saison, la première année en NBA de Mickael Piétrus reste un échec.

En plein été, le natif des Abymes se blesse ensuite à l’épaule et il est contraint de déclarer forfait pour le « training camp » et la présaison. Deux périodes pourtant cruciales pour un jeune joueur, en vue du début de la saison régulière. Pourtant, à son retour, le Guadeloupéen endosse le costume de sixième homme et commence à se faire une réputation de solide défenseur. Mais ce sont surtout ses envolées en attaque qui vont lui valoir son surnom : « Air France ».

Avec 9.5 points de moyenne sur l’exercice 2004/05 (à 43% aux tirs et 34% à 3-pts), le « swingman » tricolore est sur la bonne voie. Lors de sa troisième année dans la ligue, en 2005/06, Mickael Piétrus manque une nouvelle fois une bonne partie de la campagne, soit une trentaine de rencontres au total.

« We Believe [in Mike Piétrus] »

À son retour de blessure, courant janvier, il est pourtant catapulté dans le cinq de départ de Golden State à la suite de la blessure de Jason Richardson, et il réalise alors de très bonnes performances. Le joueur formé à Pau-Orthez termine à dix reprises à 10 points ou plus et il relègue même Mike Dunleavy Jr. sur le banc, une fois Richardson remis sur pied.

Mais plusieurs mauvaises prestations lui font perdre la confiance de son coach, Mike Montgomery, et Mickaël Piétrus termine la saison en tant que remplaçant.

Et c’est en 2006/07 que le frère de Florent Piétrus va connaître sa plus belle campagne. Il ne manque ainsi qu’une dizaine de matchs, chose qui ne lui était encore jamais arrivée, et il passe près de 30 minutes de moyenne sur les parquets. Participant grandement à l’exploit des Warriors au premier tour des playoffs 2007, face aux Mavericks, qui étaient pourtant la meilleure équipe de la ligue en saison régulière.

Avec 11.1 points et 4.5 rebonds de moyenne sur l’exercice (à 49% aux tirs et 39% à 3-pts), il y a de quoi croire en l’avenir « d’Air France », dont le décollage semble inévitable. « We Believe », comme le disaient les joueurs de la Baie.

Pourtant, Mickaël Piétrus voit son impact se réduire de manière drastique l’année suivante. Son temps de jeu repasse sous les 20 minutes et sa moyenne de points (7.3) est la plus faible depuis son exercice rookie. Laissé libre à l’intersaison par les dirigeants de Golden State, le Guadeloupéen s’engage alors avec une grosse écurie : le Magic.

Inoubliable épopée floridienne

Malgré ce changement d’air, l’arrière/ailier tricolore reste un habitué de l’infirmerie. Il manque près de 30 matchs pour sa première saison à Orlando, en raison de diverses blessures : côtes, pouce, poignet, genou… Du coup, bien que bénéficiant de la confiance de son coach, Stan Van Gundy, son intégration est ralentie par ces absences répétées et son niveau de jeu stagne.

En playoffs, Mickaël Piétrus participe cependant à l’excellent parcours des siens, emmenés par Dwight Howard et battus seulement par les Lakers, lors des Finals !

Après un premier tour médiocre face à Philadelphie, le Français parvient à élever son niveau de jeu contre Boston, Cleveland et Los Angeles. De manière à tourner à plus de 10 points de moyenne lors de la suite des playoffs, apportant en prime son adresse extérieure sur la campagne (36%). Tout en exerçant une défense de fer sur des joueurs chevronnés comme Paul Pierce, LeBron James et Kobe Bryant…

En 2009/10, dans cet effectif floridien désormais attendu, Mickaël Piétrus dispute pas moins de 75 matchs (son record en carrière), essentiellement dans un rôle de sixième homme et de « Ministre de la défense ». Et l’année suivante, après avoir débuté la saison avec ce même rôle de dynamiteur en sortie de banc, il est échangé à la mi-décembre chez les Suns, une équipe en pleine reconstruction.

Mais dans l’Arizona, le passage « d’Air France » est sans saveur. Remplaçant, il joue plus ou moins longtemps selon les soirs, mais il a surtout du mal à s’intégrer au collectif de la franchise, toujours guidée par Steve Nash.

Boston et Toronto comme dernières escales

Coupé par Phoenix le 22 décembre 2011, soit quelques jours avant le coup d’envoi de cet exercice retardé pour cause de « lockout », le joueur tricolore s’engage pour un an avec les Celtics, une semaine plus tard.

Là-bas, il relaie un certain Ray Allen, mais aussi Paul Pierce. À près de 30 ans, Mickaël Piétrus se trouve à un tournant de sa carrière. Au sein d’une équipe expérimentée qui ne vise rien d’autre que le titre, comme en 2008, et malgré quelques pépins physiques, il apporte son écot en sortie de banc et il réalise notamment de très bons playoffs, sous les ordres de Doc Rivers.

Malgré tout, Boston le laisse libre pendant l’intersaison et le Guadeloupéen se retrouve le bec dans l’eau. Il ne trouve pas preneur avant le début de la campagne 2012/13 et il refuse de revenir jouer en NBA.

Sauf qu’il reçoit finalement un appel de Toronto à la fin du mois de novembre. Immédiatement intégré au cinq de départ canadien pour encadrer un groupe encore très jeune, où l’on retrouve DeMar DeRozan, Kyle Lowry, Jonas Valanciunas ou Terrence Ross, le Français voit ses performances s’atténuer au fil des matchs.

Pire : Mickaël Piétrus se blesse une nouvelle fois le 9 janvier 2013 et, à son retour de blessure, il n’entre plus dans les plans de Dwane Casey, qui préfère donner leur chance aux jeunes de Toronto. Finalement, c’est le 20 mars de cette même année 2013, contre Charlotte, que le 11e choix de la Draft 2003 apparaît pour la dernière fois sur un parquet NBA.

Atterrissage en douceur pour « Air France »

Logiquement laissé libre par les Raptors, l’homme aux 44 sélections en Équipe de France ne parvient pas à retrouver une formation pour la saison 2013/14 et il terminera finalement son parcours professionnel dans l’Hexagone, avec Nancy, en 2015/16.

À l’arrivée, la carrière de Mickaël Piétrus semble difficile à juger.

Si l’on considère le verre à moitié plein, il sera resté en NBA pendant près de 10 ans, soit bien plus que la moyenne d’un joueur lambda, et il a surtout connu la joie des playoffs à plusieurs reprises. Tant en 2007, lors de l’exploit des Warriors, qu’en 2009, pour les Finals du Magic, ou qu’en 2012, pour la finale de conférence du « Big Three » des Celtics face au « Big Three » du Heat.

En revanche, si l’on considère le verre à moitié vide, il aurait probablement pu viser encore plus haut s’il avait pu rester en bonne santé tout au long de sa carrière, car les blessures l’ont trop souvent mis sur le flanc.

Il n’empêche que Mickaël Piétrus se sera quoi qu’il arrive imposé comme l’un des basketteurs tricolores les plus marquants de son époque, gagnant le respect de Kobe Bryant avec sa défense et servant carrément de modèle au jeune… Stephen Curry.

🗨️Les dictons de Mike Piétrus

Dans le flou artistique des traductions entre le français et l’anglais, Mickaël Piétrus aimait aussi inventer des dictons bien à lui.

– « J’espère rester un Celtic pour de nombreuses années à venir. J’ai vu l’autre côté de la mer, et le poisson y est différent. Je ne veux pas y retourner. »

– « Je retrouve le sourire, car je joue à nouveau sans douleur au genou droit. Je suis comme une voiture neuve immatriculée en WW. »

– « Moi je suis toujours sans pression. Comme une eau Vittel. Sans pression. »

– « Ça représente beaucoup pour moi. Je lis le serbe, le grec et le lituanien aussi. C’est pas mal, vous voyez ? On m’appelle Google. Je traduis tout. »

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