Comme il l’a confié en interview d’après-match, Joel Embiid ne souhaitait pas que Stephen Curry batte le record de Ray Allen sur son parquet. Même si le public du Wells Fargo Center n’était visiblement pas du même avis, à en croire ses réactions à chaque tentative du « Baby-Faced Assassin » et aux nombreux maillots ornés du numéro 30 californien présents dans les tribunes.
Pour ce faire, et ainsi réjouir les fans, le meneur All-Star (18 points, 9 rebonds, 5 passes) avait besoin d’inscrire 10 paniers à 3-points, sous les yeux de son frère, Seth. Il n’en a finalement planté que 3, vivant une soirée cauchemar au niveau du shoot, en raison de l’excellent boulot de Matisse Thybulle en défense.
De son côté, le pivot camerounais a quant à lui compilé 26 points et 9 rebonds, brillant principalement en deuxième mi-temps (16 points, à 6/8 aux tirs). Suffisant pour guider les Sixers vers une belle victoire (102-93), autoritaire, face à des Warriors complètement étouffés (40% aux tirs, 25% à 3-points, 13 pertes de balle) et auteurs de leur plus petit total de points de la saison.
Un succès loin d’être immérité pour les hommes de Doc Rivers, menés jusqu’à 13 points dans le troisième quart-temps, qui ont su trouver les ressources nécessaires pour renverser Golden State, grâce au précieux apport de leurs remplaçants et au prix d’un dernier acte rondement mené (32-20).
CE QU’IL FAUT RETENIR
— Plus que sept pour Stephen Curry. Malgré son vilain 3/14 derrière l’arc, le meneur des Warriors n’a désormais besoin que de sept paniers primés pour devenir le joueur le plus prolifique de l’histoire à 3-points. Reste à savoir s’il battra le record de Ray Allen dans l’Indiana, lundi soir, ou plutôt au Madison Square Garden, mardi soir…
— Draymond Green et Matisse Thybulle en mission défensive. Chargés respectivement de défendre sur Joel Embiid et Stephen Curry, l’ailier-fort des Warriors et l’arrière des Sixers ont sorti le grand jeu dans ce domaine. En dépit de leurs problèmes de fautes.
Mention spéciale à Matisse Thybulle, exceptionnellement titulaire, qui a complètement éteint Stephen Curry de bout en bout (6/20 aux tirs, dont 3/14 à 3-points), lui coupant parfaitement la ligne des 3-points avec son activité et son Q.I. dans ce secteur. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le meneur All-Star, contré à deux reprises par l’Australien, a pu respirer uniquement quand son défenseur attitré était cloué sur le banc, en fin de second quart-temps.
Pour ce qui est de Draymond Green, après sa première mi-temps géniale sur Joel Embiid, limité à 1/7 aux tirs et qui ne faisait illusion qu’avec des lancers-francs (11/11 au final), il a vu tout son travail réduit à néant lorsqu’il a dû s’asseoir en début de troisième quart-temps, à cause des fautes. À partir de là, le Camerounais a trouvé de la confiance dans son shoot et celle-ci n’est plus repartie, puisqu’il a carrément achevé Golden State dans le « money-time », en compagnie de Seth Curry.
— Andrew Wiggins et Jordan Poole ont fait de leur mieux. Stephen Curry dans le dur au niveau de l’adresse, la paire Wiggins/Poole a longtemps limité la casse au scoring. En première mi-temps, c’est d’abord le très inspiré Andrew Wiggins (20 points) qui s’est chargé d’alimenter la marque, tout en sobriété et en efficacité. Dans le troisième quart-temps, Jordan Poole (23 points) a ensuite pris le relais de son coéquipier, attrapant notamment feu avec trois 3-points en deux minutes, pour permettre aux Warriors de virer à +13 au tableau d’affichage. Mais leur belle prestation n’a pas suffi.
TOPS/FLOPS
✅ Tyrese Maxey. Dans le dur depuis le retour de Joel Embiid, le jeune « combo-guard » des Sixers a relevé la tête au meilleur moment, inscrivant 14 points cette nuit, à 5/10 aux tirs et 2/4 à 3-points. Très vite en jambes (9 points dans le premier quart-temps), « T-Max » a donné le ton dans cette partie pour Philadelphie, avec ses percussions et ses coups de canon derrière l’arc. Sans oublier qu’il a aussi fait du bon boulot en défense, contribuant à rendre la vie difficile à Stephen Curry.
✅ Le banc de Philadelphie. De Shake Milton (10 points, avec +20 au « +/-« ) à Andre Drummond (9 points, 9 rebonds, avec +18 au « +/-« ), en passant aussi parfois par les shooteurs Danny Green, Furkan Korkmaz ou Georges Niang, les remplaçants des Sixers ont assuré face à ceux des Warriors, dominant largement ces derniers dans la bataille des « second-units » : 30 à 16 ! Une différence notable dans un match si serré, où les points se font rares. Et c’est quand Doc Rivers a remis ses joueurs du banc, en fin de troisième quart-temps, que Philly a repris le momentum de la rencontre, avec ce « run » de 9-0 déterminant.
⛔ Les shooteurs de Golden State. Outre Stephen Curry et son 3/14 à 3-points, les autres joueurs des Warriors ont également tous arrosé derrière l’arc, Andrew Wiggins (3/8) et Jordan Poole (4/9) exceptés. Notamment ceux qui sortaient du banc. À tour de rôle, Otto Porter Jr. (1/6), Andre Iguodala (0/4) ou encore Nemanja Bjelica (1/4) n’ont ainsi jamais su convertir les différents tirs extérieurs ouverts dont ils ont disposé. Et, à l’arrivée, les hommes de Steve Kerr affichent un vilain 12/48 dans l’exercice. Soit 25% de réussite, seulement…
LA SUITE
Philadelphie (15-12) : déplacement à Memphis, dans la nuit de lundi à mardi (02h00).
Golden State (21-5) : déplacement à Indianapolis, dans la nuit de lundi à mardi (01h00).
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.