Kyrie Irving absent jusqu’à nouvel ordre, et peut-être pour toute la saison, Steve Nash est à la recherche de la bonne formule pour attaquer les rencontres, et cette nuit, il avait décidé de maintenir sa confiance dans un cinq très classique, et plutôt grand avec James Harden, Joe Harris, Kevin Durant, Blake Griffin et LaMarcus Aldridge. Sous les panneaux, c’est plutôt lourd, et pas forcément rapide, mais ça se justifiait par la présence de Joel Embiid de l’autre côté du terrain.
Sauf qu’à cinq minutes de la fin du match, les Nets étaient menés de 10 points (108-98) par les Sixers, et Steve Nash a décidé de tenter un coup de poker. Il a opté pour une version « small ball » en associant Patty Mills et Jevon Carter, et en décalant Kevin Durant à l’intérieur aux côtés de LaMarcus Aldridge. Résultat, les Nets défendent plus haut, courent davantage, et ils signent un 16-1 ! En face, les Sixers loupent neuf tirs de suite, et perdent deux ballons. Seul Seth Curry va trouver la cible, sur un lancer-franc.
« Il faut du temps pour trouver ce rythme et ces combinaisons »
« C’était super. Patty et JC ont pris haut leurs arrières et leur ont mis la pression, alors qu’ils étaient très à l’aise jusque là » témoigne Harden. « Ils apportent une dynamique différente. Ils apportent de l’adresse, de la vitesse… Résultat, avec Kevin, on a juste à faire ce qu’on sait faire : créer, marquer des points et jouer juste. »
Le plus dingue, c’est que les Nets ont attendu les 50 dernières secondes pour mener au score ! « C’est sûr que nous avons réalisé beaucoup de choses en fin de match, mais si on a gagné, c’est parce que les gars avaient la volonté de s’accrocher et ils y ont cru » estime Nash.
Dimanche, les Nets affrontent les Hornets qui s’appuient sur un fort duo d’arrières (Rozier-Ball), et qui joue avec un seul véritable intérieur (Mason Plumlee). On ne serait pas surpris que Nash s’adapte et qu’il sacrifie Blake Griffin pour débuter avec un Carter ou un Bruce Brown sur les extérieurs. Une chose est sûre, il prévient qu’il va continuer de tâtonner.
« Cela ne va pas être beau pendant un petit moment » conclut-il. « On doit simplement continuer de se battre, de jouer les uns pour les autres, et de rester impliqués pendant que nous déterminons les rotations et les combinaisons. Il faut du temps pour trouver ce rythme et ces combinaisons. Et nous avons aussi perdu une pièce importante [Irving]. Il ne s’agit pas uniquement des recrues, puisqu’il y a un vide par rapport à ce que nous avions l’habitude de faire. C’est beaucoup à assumer pour nous en ce moment. Mais avec un peu de chance, dans les semaines à venir, nous commencerons à nettoyer certaines aspérités pour ainsi dire et à comprendre comment nous pouvons mieux jouer ensemble. »