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Hall of Fame : Rick Adelman, le sacre du « nirvana du basket »

NBA – Coaches et anciens joueurs rendent hommage à l’architecte du jeu mythique des Kings du début des années 2000.

« Je n’ai jamais rêvé de coacher en NBA. » C’est ainsi que Rick Adelman, après avoir salué son ancien joueur phare Chris Webber, a démarré son discours d’introduction au Hall of Fame. Le technicien, qui avait disputé six saisons en tant que joueur dans les années 1970, est pourtant bien une légende du « coaching » reconnue de son sport.

L’un des rares – ils sont neuf – à avoir passé le cap des 1 000 victoires de saison régulière en carrière, 1 042 dans son cas. Passé par le banc des Blazers, des Warriors, des Rockets ou encore des Wolves, l’homme de 75 ans restera d’abord associé à son passage à Sacramento. Là où il détient encore le meilleur pourcentage de victoires pour un coach des Kings (63% avec 395 succès).

Au-delà des bilans comptables, avec les cinq saisons consécutives terminées à 50 victoires ou plus (2000-2005), son règne en Californie a d’abord été marqué par une relation spéciale avec ses joueurs.

« C’était le nirvana du basket et Rick était le leader du groupe. Sa capacité à gérer les joueurs, à vous permettre d’être vous-même – à l’intérieur d’une structure – était différente de ce que j’avais connu », décrit par exemple Doug Christie, l’homme chargé des missions défensives de l’époque.

Utiliser des pivots passeurs

Brad Miller est de ceux qui peuvent en témoigner. All-Star avec les Pacers, il avait été transféré en 2003 à Sacramento dans l’optique de prendre la relève d’un Vlade Divac vieillissant au poste de pivot. Avec une idée en tête : exploiter des qualités de passeur encore méconnues jusqu’ici.

« C’était une situation de rêve pour moi. J’ai eu la plus grande liberté que j’ai jamais eue. J’étais le meilleur passeur de mon équipe à l’université donc j’ai toujours aimé faire des passes. Mais les entraîneurs NBA m’ont toujours regardé en disant : ‘Oh, tu n’es qu’un pivot’. Rick m’a mis dans la bonne position et a eu la confiance nécessaire pour optimiser certaines aptitudes que (les autres coaches) ne me laissaient pas exploiter. »

Sa moyenne de passes était ainsi grimpée à 4 de moyenne lors de son passage à Sacramento, marqué par une seconde sélection All-Star. Le pivot se souvient encore de son premier entraînement avec sa nouvelle équipe, à un moment où Chris Webber était à l’infirmerie en raison de son opération au genou.

« Tout le monde connaissait l’attaque, j’étais le seul nouveau, et après un entraînement, le déclic s’est fait tout de suite. En voyant Vlade, je me disais : ‘Je peux faire ça ici ? Ah ouais ! Ça va être une équipe sympa !’ Les gars comprenaient que, si tu coupais au cercle et n’obtenais pas la balle, ce déplacement allait probablement ouvrir un espace pour quelqu’un d’autre. Tout le monde était vraiment, vraiment prêt à partager la balle et souhaitait que chacun réussisse dans l’équipe. »

Une inspiration pour les Warriors de Steve Kerr

Utiliser un pivot au poste haut et lui demander de distribuer le jeu, selon les coupes de ses partenaires, était novateur à l’époque. Cette idée a été reprise depuis. Doug Christie rapporte qu’il y a quelques années, Steve Kerr, qui venait d’arriver aux Warriors, avait l’intention de copier le modèle Kings. « Steve m’a regardé et m’a dit : ‘Je vais être honnête avec toi, on va reprendre beaucoup de choses que vous avez faites. On va mettre (Andrew) Bogut poste haut, couper autour, profiter de ses talents de passeur et shooter’. »

C’est ce qui a fait du jeu des Warriors l’un des plus agréables à regarder de ces dernières années. C’est aussi une des choses qui rendait cette équipe des Kings si spéciale.

Pour Jerry Reynolds, ancien coach et dirigeant des Kings, Rick Adelman a ainsi été la pièce centrale de cette équipe, surnommée alors « The Greatest Show on Court » par Sports Illustrated. Il pense ainsi que la carrière de Chris Webber et des autres auraient pris un autre tournant sans avoir croisé la route du technicien.

« C-Webb n’était pas vraiment emballé à l’idée de venir ici mais je pense qu’une fois qu’il a vu la façon dont Rick allait l’utiliser et le style de jeu, il a rapidement changé d’avis. Rick a donné la liberté dont C-Webb et J-Will (Jason Williams) avaient besoin, il a pu vraiment utiliser Peja (Stojakovic) et Corliss Williamson. C’est la raison pour laquelle il est Hall of Famer : il était capable de prendre tout le talent disponible et quel que soit le nombre de matchs que vous pensez qu’il aurait dû gagner avec, il en gagnait toujours plus. On peux le mettre au niveau de (Gregg) Popovich à cet égard. »

La passe dans le dos, un bon choix

Offrir autant de libertés à ses joueurs pouvait aussi des aspects moins positifs. On se souvient que le jeu du « White Chocolate », hyper créatif et spectaculaire à la passe, comprenait sa part de risques.

Le meneur, qui perdait près de 4 ballons par match dans sa seconde année, avait fini par être échangé pour Mike Bibby, qui s’était lui aussi vraiment révélé en Californie.

Mais la passe dans le dos par exemple était resté dans l’ADN des Kings. « Jusqu’à présent, tout le monde trouvait ce jeu fantaisiste, mais à la décharge de Coach Adelman, il a démontré qu’il y avait un temps pour cela », juge Doug Christie. […] « Quand il y a (un défenseur) devant vous et (un coéquipier) à côté, le bon choix est la passe dans le dos. Je me suis dit : ‘Wow, vraiment ?’ […] Alors tout d’un coup, cela a trouvé sa place dans notre attaque et Rick l’a toujours encouragé. »

Voir aujourd’hui son ancien coach intégrer le panthéon du basket est une juste récompense pour l’arrière, selon qui Rick Adelman était « spécial et j’aimerais que plus de gens le perçoivent comme nous l’avons perçu. Je suis triste que cela ait pris autant de temps, mais je suis si heureux pour lui » conclut-il ainsi.

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