Au moment du départ de P.J. Tucker vers Miami, on avait déjà compris les intentions des Bucks pour cet été : ne pas faire chauffer la machine à billets. Les finances de la franchise sont dans le rouge et les dirigeants vont devoir payer autour de 53 millions de dollars de “luxury tax”.
L’un des deux propriétaires de la franchise, Marc Lasry, l’a ainsi confirmé à The Athletic.
“C’est important, je ne vais pas dire le contraire”, admet-il, en évoquant la luxury tax. “Si on signe un joueur pour 5 millions de dollars, en vérité, on le signe pour 20 ou 25 millions. Donc on doit calculer à chaque fois ce que ça coûte. On fait très attention à ça. On est un petit marché, et cette année, on va perdre un peu d’argent.”
Heureusement pour les dirigeants, le titre de 2021 va un peu renflouer les caisses (la prime de la NBA, le merchandising…) et limiter la casse financièrement. Et cet argent n’est pas jeté par les fenêtres puisque les Bucks sont très compétitifs depuis trois saisons.
“On va perdre l’équivalent de notre luxury tax (donc environ 53 millions d’après les calculs). On peut rattraper ça en gagnant des séries de playoffs notamment. On perd de l’argent mais en playoffs, on commence à en gagner, donc on en perd moins. Mais cet argent est réel pour nous. Après, l’objectif, c’est toujours de gagner le titre donc on va dépenser des dollars pour ça” conclut le milliardaire.
LEXIQUE |
– Luxury tax : en NBA, le salary cap n’est pas strict, et la NBA autorise les franchises les plus riches à dépasser le seuil fixé avec une marge de tolérance d’environ 20%. En l’occurrence, l’an prochain, les franchises pourront normalement dépenser jusqu’à 137 millions de dollars. Ensuite, pour chaque dollar dépensé au-dessus de ce plafond, les franchises doivent verser la « luxury tax » à la NBA. Une sorte d’impôt qui peut coûter très cher, et les candidats au titre paient généralement chaque année plusieurs dizaines de millions de dollars. Une somme reversée ensuite aux franchises, bonnes élèves, qui n’ont pas payé la « luxury tax ».