Miracle à Chicago : Derrick Rose et les Bulls au finish

Quelle première séance ! On ne pouvait rêver meilleure entrée en matière pour des playoffs 2011 qui s’annoncent explosifs.

Chicago, meilleur bilan de la ligue, accueillait des Pacers qui n’avaient strictement rien à perdre. Indiana, sous les yeux du légendaire Larry Bird, se moquait des statistiques et prenait les devants avec un super Tyler Hansbrough. Mais Derrick Rose (39 points, record en playoffs) n’avait pas dit son dernier mot.

Kyle Korver inscrivait le shoot décisif et les Bulls, menés tout le match, arrache la victoire (104-99) pour prendre les commandes de la série.

Qu’arrivait-il aux Bulls en ce début de match ? Cette équipe, si solide défensivement depuis le début de la saison, était simplement dépassée.

Derrick Rose laissait plusieurs fois filer Darren Collison en passant sous les écrans, le rythme manquait, les absences se multipliaient et Indiana était devant, à la surprise générale.

Danny Granger et Tyler Hansbrough intraitables

Rien d’inquiétant toutefois pour le public de l’Illinois qui s’attendait à voir son équipe prendre le contrôle du match rapidement. Mais rien n’y faisait.

Derrick Rose était inarrêtable en pénétration mais n’arrivait pas à trouver la mire de loin. Les Pacers avaient compris. Ils faisaient de gros efforts pour couper l’accès au cercle au meneur des Bulls et laissaient leurs adversaires faire tourner la balle inefficacement, d’autant que Carlos Boozer faisait collection des fautes.

Danny Granger, transparent en première mi-temps, se réveillait à la pause pour mettre Luol Deng à la torture. Tout rentrait et les Bulls commençaient à s’agacer. Constamment pris de vitesse, en manque d’imagination offensive, ils ne tenaient que grâce à Derrick Rose et un court passage de leur ailier anglais.

Mais ces Bulls ont du coeur. Malgré un Carlos Boozer en souffrance, ils revenaient grâce à l’adresse d’un Kyle Korver diabolique. Derrick Rose sur le banc, ses coéquipiers prenaient leurs responsabilités, et ça marchait.

Revenus à 4 points, ils devaient alors faire face à Tyler Hansbrough. La pile d’énergie abusait encore et encore d’un Boozer totalement à la rue en défense. Enchainant les tirs à mi-distance, il volait en plus un ballon des mains de son adversaire direct puis allait dunker avec la faute, inutile.

Une fin de match complètement folle

De nouveau 10 points d’avance pour Indiana alors qu’il ne restait plus que 3 minutes à jouer. Luol Deng haranguait la foule et la folie embrasait tout. Forcément, Joakim Noah y jouait son rôle, prenant quelques rebonds offensifs avant de claquer un dunk en transition.

Derrick Rose, porté par une vague invisible, égalisait à la suite de deux actions d’éclat. Et alors que toute l’attraction se concentrait sur lui, il servait un Kyle Korver une nouvelle fois précieux et décisif. Indiana, étouffé, ne marquait plus. Et Josh McRoberts se faisait contrer deux fois par Joakim Noah en toute fin de match.

Le Français laissait toute sa rage s’échapper. Indiana s’est laissé emporter par la folle énergie adverse et n’a jamais pu retrouver ses esprits dans une fin de match totalement incontrôlée. Pour Tom Thibodeau et ses hommes, c’est une excellente piqûre de rappel. Rien ne se donne en playoffs. Tout s’arrache.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.