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France – États-Unis : une affiche de rêve pour entrer dans la légende !

Jeux olympiques – Comme à Sydney en 2000, ce France – États-Unis en finale olympique est d’ores et déjà un rêve éveillé. Reste à transformer cette affiche idéale en un match pour l’éternité…

Si on nous avait dit que cette équipe de France, battue trois fois en préparation, serait en finale olympique pour réaliser une passe de trois face à Team USA en compétition internationale, on n’aurait probablement été peu à le croire…

Mais après avoir disposé de l’Italie en quart, puis de la Slovénie en demie, la France est bel et bien de retour en finale des Jeux olympiques, vingt-et-un après la génération Rigaudeau – Sciarra – Foirest. Et contrairement à l’opposition à Sydney, qui succédait à une défaite en poules, et ce fameux dunk de Vince Carter par-dessus Fred Weis, les Bleus de 2021 restent sur deux victoires de suite face à Team USA !

« Ils restent les maîtres du jeu », rappelle Vincent Collet dans l’Équipe. « Mais j’aimerais qu’on fasse un grand match pour valider cette qualification, et on verra où ça nous mènera. Enfant, je rêvais d’une finale contre les États-Unis aux Jeux. Si on gagnait, ce serait un match de légende. »

Kevin Durant injouable ?

C’est la loi du genre dans ces impitoyables tournois internationaux, mais c’est tout de même sacrément cruel… Après avoir réussi à passer sur le corps de Luka Doncic, qui n’avait encore jamais perdu avec sa sélection slovène, et, pourtant auteur du premier triple-double de ces JO, l’équipe de France doit à nouveau faire face à un monstre sacré de la planète basket : Kevin Durant.

L’ailier scoreur des Nets est resté plutôt discret sur ce tournoi olympique, se classant seulement à la 8e place des meilleurs attaquants à 19 points de moyenne (mais ce à 67% à 2-points et 39% à 3-points – et 11/12 aux lancers-francs – pour un très propre 54% au global). Mais, à l’image de son équipe, il est monté en puissance au fur et à mesure des rencontres, sortant le grand jeu en quart de finale face à l’Espagne, avec 29 points (plus 4 passes) à 10/17 aux tirs dont 4/7 à 3-points.

Pour les Bleus, Kevin Durant sera à coup sûr l’ennemi public n°1. De nouveau essentiel dans la première mi-temps délicate de Team USA face à l’Australie en demi-finale, Durant a toujours su trouver la solution en attaque, malgré la pression défensive de Matisse Thybulle. Avec sa taille et son adresse de loin, il est le prototype du casse-tête pour les défenseurs adverses : laissez lui trop d’espaces sur les extérieurs et il va vous humilier avec son dribble et son step-back. A l’inverse, collez-le un peu trop et il vous débordera facilement en attaquant le cercle ou tout simplement en provoquant la faute pour aller aux lancers…

Pour essayer de ralentir le « Slim Reaper », les Bleus vont de nouveau proposer une solution collective, avec Nicolas Batum comme option n°1 mais également Timothé Luwawu-Cabarrot, qui le connaît bien, pas loin derrière. Il s’agira, comme lors du match de poules, de forcer Durant à défendre et d’essayer de le pousser sur le banc avec des fautes rapides. Cela dit, « KD » aura lui aussi retenu la leçon de ce revers initial, tout comme ses coéquipiers…

Une toute autre équipe

Et c’est bien le problème majeur que vont affronter les joueurs de l’équipe de France. Les Américains qu’ils ont affrontés en poule, hésitants, maladroits et timorés, ne sont plus ceux que l’on verra débarquer demain en finale olympique. La défaite pour démarrer le tournoi a été l’électrochoc idéal pour Gregg Popovich et son escouade qui ont changé de braquet depuis.

« J’ai mis une semaine avant de bien dormir avec le décalage horaire. Pour eux, c’est pareil », souligne justement Evan Fournier. « Et puis au-delà de ça, c’est une équipe qui a très peu d’expérience ensemble. Or, plus les matches passent, plus ils prennent le rythme du basket FIBA. On a un peu regardé ce qu’ils ont fait contre l’Australie cet après-midi (jeudi), et même s’ils rataient leurs tirs au début, ça jouait beaucoup mieux. »

Si Damian Lillard (11 points à 39% de réussite) ou Bam Adebayo (6 points, 5 rebonds) ne pèsent par exemple pas comme on aurait pu s’y attendre, les Américains ont tout de même trouvé leur rythme de croisière avec Jrue Holiday (12 points, 5 rebonds, 4 passes) et Kevin Durant (19 points, 5 rebonds, 4 passes) en forces tranquilles, et le duo Devin Booker (11 points, 4 rebonds) – Zach LaVine (11 points, 4 passes) toujours prêts à bondir pour apporter des paniers en série.

Jayson Tatum (14 points) est également un possible facteur X avec sa facilité à prendre feu offensivement, même si sa dernière sortie face à l’Australie était plutôt sans queue ni tête… Mais c’est là tout le danger de Team USA qui regorge de talent, notamment en attaque, et qui est tout à fait imprévisible. D’un match à l’autre mais même d’un quart-temps à l’autre…

« N’oubliez pas que beaucoup de joueurs français jouent en NBA », rappelle David Blatt pour Basketnews. « Et je peux vous dire que la France est une très bonne équipe. Il ne faut pas toujours croire qu’il y a un problème avec l’équipe américaine. Il faut aussi reconnaître que la France est une très bonne équipe. Ils ont une très bonne continuité. Ils ont une implication importante de leurs joueurs à leur sélection nationale. Et ils ont beaucoup de talent. »

Des Bleus sans complexe

Dernière équipe invaincue du tournoi olympique, la France arrive en finale sûre de son fait, mais tout aussi humble suite à ses (nombreux) échecs passés. Vincent Collet donne ainsi le ton très justement en annonçant qu’il « faudra un chef-d’œuvre » pour venir à bout des Américains et s’offrir la première médaille d’or olympique de l’histoire du basket tricolore.

Peu importe les succès en poule ou sur les deux précédents matchs couperets, les Bleus ne savent que trop bien, après les sorties de route prématurées des deux dernières Olympiades, mais aussi de la dernière Coupe du Monde (après la folie douce d’avoir éliminé les Américains en quart justement), qu’il faut savoir dompter ses émotions avant de pouvoir produire un basket performant et compétitif.

« Ça ne change rien, qu’on ait gagné ou perdu contre eux. Le match, il faut le jouer », assène ainsi Fournier, dont ce revers en demi-finale du dernier Mondial, reste toujours en travers de la gorge. « T’as beau n’avoir aucune chance selon les médias, et même le penser, la réalité du terrain est différente. Tu peux renverser un titan. Tu peux aussi arriver très confiant et te prendre une branlée. Ce qu’il faut, c’est prendre le match comme il est. C’est une finale, tout peut se passer. Quand tu regardes leur effectif, bien sûr qu’ils nous sont supérieurs. Mais est-ce qu’on peut les battre, est-ce qu’on a un vrai savoir-faire pour ? Oui, bien sûr. Et il faudra qu’on s’appuie sur ça pour pouvoir vraiment les inquiéter. »

Logiquement sans complexe après les avoir battus deux fois de suite, les Bleus vont aborder cette finale avec le sentiment de pouvoir l’emporter s’ils suivent le plan de jeu et les consignes de leur staff à la lettre. C’est en misant sur le « tall ball » et des rotations intéressantes entre nos « tours » que sont Rudy Gobert, Moustapha Fall, Vincent Poirier voire Petr Cornelie que la France a ainsi fait déjouer les Américains en poule.

« C’est un pas vers un rêve. Le rêve, c’est de gagner les JO contre les États-Unis », poursuit Fournier. « Il va falloir qu’on se repose, qu’on essaye de passer à autre chose et qu’on se prépare du mieux possible. Il y a une équipe qui nous attend. Ça fait deux ans qu’ils se préparent pour nous, apparemment [il sourit], et le fait de les avoir déjà battus en poules va rendre ce match d’autant plus compliqué. Ce sera même le plus compliqué de la compétition pour nous. »

Du rêve à la réalité…

Il y a vingt-et-un an, une publicité avait fait florès après la finale France – États-Unis des JO, figurant un ballon orange et sa rainure noire en gros plan, souligné d’un texte à cet effet : les Américains dominent encore la planète basket mais l’écart se réduit… Pour une fois, un slogan publicitaire qui ne raconte pas n’importe quoi !

Sur ces JO 2021, et les compétitions internationales précédentes, l’assertion s’est vérifiée et pour nos Bleus, le rapport de force a considérablement changé. Il ne s’agit plus d’un rapport d’infériorité comme à Sydney mais d’un vrai mano a mano, d’égal à égal, entre des joueurs qui se côtoient à l’année et, comme Fournier avec Durant lors des derniers playoffs, n’hésitent plus à se rentrer dans le lard !

« Les États-Unis sont les favoris sur ce match mais la France a été très performante sur ce cycle olympique. Et je dis bien cycle parce que, véritablement, c’est plus qu’un seul tournoi », reprend l’ancien coach de la Russie olympique, David Blatt. « Ça fait déjà plusieurs tournois qu’ils jouent bien et ils ont la chance de nous donner une belle opposition. Ils l’ont montré en poule. Mais les États-Unis sont mieux préparés, physiquement et mentalement, pour cette finale. La France a eu un match très difficile [face à la Slovénie] quand Team USA a eu une demie relativement facile, surtout en deuxième mi-temps. (…) L’avantage de la France, c’est qu’ils jouent ensemble depuis longtemps mais les États-Unis ont plus de talent et appris à jouer pour gagner ces matchs. Je ne serais pas du tout surpris si les États-Unis gagnent mais pas choqué non plus si la France l’emporte. »

Après une demi-finale aboutie pour Fournier (23 points, 5 rebonds) et De Colo (25 points, 7 rebonds, 5 passes), voire Luwawu-Cabarrot (15 points) sur les postes extérieurs, et par Gobert (9 points, 16 rebonds, 4 contres) à l’intérieur, les Bleus savent ce qu’il leur reste à faire en finale : faire confiance à leur vécu collectif. Comme toujours, il faudra d’abord défendre fort et résister à l’impact physique américain, et puis ensuite faire preuve de ce supplément d’âme qui leur a permis de renverser tant de montagnes auparavant… Comme en Espagne en 2014 par exemple. Pour ne rien regretter !

« La fin incroyable d’un match extraordinaire, le plus grand de ma carrière », relatait Vincent Collet après la demie. « Au foot, la Coupe du monde est la compétition phare, au basket ce sont les Jeux. On a été champions d’Europe en 2013. Mais ça, c’est encore plus fort. »

ETATS-UNIS

Meneurs : Damian Lillard (Portland Trail Blazers), Jrue Holiday (Milwaukee Bucks)

Extérieurs : Kevin Durant (Brooklyn Nets), Devin Booker (Phoenix Suns), Jayson Tatum (Boston Celtics), Zach LaVine (Chicago Bulls), Khris Middleton (Milwaukee Bucks), Keldon Johnson (San Antonio Spurs)

Intérieurs : Bam Adebayo (Miami Heat), Draymond Green (Golden State Warriors), Jerami Grant (Detroit Pistons), JaVale McGee (Denver Nuggets)

FRANCE

Meneurs : Thomas Heurtel (Real Madrid), Andrew Albicy (Gran Canaria), Frank Ntilikina (Knicks)

Extérieurs : Nando de Colo (Fenerbahçe), Evan Fournier (Celtics), Nicolas Batum (Clippers), Timothé Luwawu-Cabarrot (Nets)

Intérieurs : Rudy Gobert (Jazz), Vincent Poirier (Real Madrid), Moustapha Fall (Olympiakos le Pirée), Guerschon Yabusele (Real Madrid), Petr Cornelie (Elan Béarnais)

Télévision : France 2 (en direct, à 4h30) et Eurosport 2

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