Pour la quatrième fois de suite, Team USA devait croiser l’Espagne sur sa route aux Jeux olympiques. Et comme en 2008 et 2012 en finale, puis en 2016 en demi-finale, les Américains ont remporté ce duel (95-81), cette fois en quart de finale, et éliminé la « Roja » des frères Gasol de la compétition.
Une victoire obtenue avec autorité, qui s’est dessinée après la pause. Car durant les vingt premières minutes, les Espagnols ont fait souffrir Gregg Popovich et ses troupes, à l’intérieur notamment.
« Ils ont joué avec une énorme énergie pour commencer le match et on était un peu léthargique », assure Kevin Durant, 29 points dans cette rencontre. « On ne shootait pas bien et ça a eu un certain impact sur notre défense. »
En troisième quart-temps, Kevin Durant et ses coéquipiers ont produit leur meilleure séquence depuis le début de la compétition. Ils ont très bien défendu et en attaque, la balle circulait très bien, ce qui offrait alors des tirs ouverts à 3-pts. Pendant plusieurs minutes, Team USA a ainsi évolué à un très haut niveau.
« En fin de deuxième quart-temps, on a été capable de faire des stops, de se battre, d’avoir la dynamique avec nous », analyse la star des Nets. « En troisième quart-temps, on savait exactement ce qu’on avait à faire. Le basket, c’est de l’adresse au shoot. Quand on voit la balle rentrer, tout le monde gagne en énergie : les coaches, les joueurs, tout le monde. »
« Un merveilleux match »
Jayson Tatum, de son côté, a parlé d’un « combat de chiens » que les Américains attendaient, face à une équipe « très bien coachée ». Ce qui permet à Gregg Popovich de rendre hommage à cette formation espagnole qui vivait sa dernière grande compétition internationale avec cette génération en or. Dans la foulée de la défaite, les frères Gasol ont en effet annoncé leur retraite internationale.
« C’était un merveilleux match », déclare le coach des Spurs. « L’Espagne est une immense équipe de basket, avec un grand coach, Sergio Scariolo, un des meilleurs du monde. L’exécution offensive de sa formation est remarquable, leur façon de jouer avec lui fut impressionnante. Ils méritent énormément de crédit pour ça. C’est une grande équipe et je leur tire mon chapeau. »
Gregg Popovich se dit aussi « satisfait » de cette victoire avant la demi-finale de jeudi, face au vainqueur de Australie-Argentine cet après-midi (14h).
Draymond Green, lui, est plus enthousiaste encore. « Je pense que le potentiel de cette équipe est illimité », prévient le joueur des Warriors. « Malheureusement, il ne reste que deux matches à jouer. On doit s’assurer de s’améliorer encore dès qu’on est sur le parquet. Je pense qu’on a réussi à le faire pour l’instant. »