La NCAA va devoir évoluer. Jusqu’à présent, le championnat universitaire avait des règles très strictes pour maintenir l’amateurisme de ses étudiants-athlètes, mais si ces lois fonctionnaient pour l’immense majorité, elles étaient problématiques, voire totalement hypocrites, pour les meilleurs sportifs.
C’était particulièrement vrai pour le basket, où l’interdiction fixée par la NBA d’intégrer la ligue avant l’année de ses 19 ans force chaque année les meilleurs prospects à passer un an dans les rangs universitaires. De quoi causer pas mal de frustration chez ceux qui n’attendent que de passer professionnel, engendrant le développement d’alternatives (G-League, Australie…) et de pas mal de corruption dans les rangs des facs qui veulent les recruter.
Mais alors que LeBron James a réussi à pousser la Californie à adopter le « Fair Play to Pay », qui doit permettre aux étudiants-athlètes de recevoir une rémunération en cas d’utilisation de « leur nom, de leur image ou de leur représentation », entraînant d’autres États, la Cour suprême vient de rendre une décision importante.
Alors que plusieurs anciens athlètes de la NCAA, notamment l’ex footballeur américain de West Virginia, Shawne Alston, expliquaient que « les règles de la NCAA sur la rémunération liée à l’éducation étaient injustes et violaient la loi antitrust fédérale destinée à promouvoir la concurrence », la plus haute juridiction judiciaire des États-Unis leur a donné raison, à l’unanimité. Cette affaire (NCAA v. Alston) ne veut pas dire que les universités vont devoir payer leurs étudiants qui font partie de leurs équipes sportives, mais elles pourraient être obligés de leur offrir de nombreux avantages liés à l’éducation (matériel informatique, tutorat, bourses, stages…).
Face à cette offensive globale, Mark Emmert, le président de la NCAA, pousse d’ailleurs pour que son conseil autorise finalement la rémunération des étudiants-athlètes.