Un trajet en bus pour souder les Sixers sans Joel Embiid

Qualifiés en demi-finale de conférence, les Sixers ont trouvé les ressources nécessaires pour l’emporter dans le Game 5 face aux Wizards, après avoir perdu le Game 4 puis appris la blessure au ménisque de Joel Embiid. Et pour compenser l’absence du pivot camerounais la nuit dernière, le trio Seth Curry (30 points) – Tobias Harris (28 points, 9 rebonds, 6 passes) – Ben Simmons (19 points, 10 rebonds, 11 passes) a ainsi haussé son niveau de jeu.

Au-delà de ça, un autre élément a sans aucun doute aidé Philadelphie à rebondir à domicile, malgré ses récentes difficultés : un trajet en bus. Car alors que leur avion est tombé en panne, dans la nuit de lundi à mardi, les hommes de Doc Rivers ont effectivement dû rentrer en Pennsylvanie en empruntant notamment les routes du Maryland.

Au cours de ce trajet, les joueurs des Sixers en ont profité pour resserrer davantage les liens, collectivement.

« Ça a été l’occasion pour notre équipe de tisser des liens », livrait Tobias Harris à ESPN, à propos de ce voyage en bus. « Nous étions juste nous, à prendre du plaisir et à discuter ensemble. Nous sommes passés à autre chose [après le Game 4] et nous nous sommes dits : ‘Allez, gagnons le prochain match et continuons sur notre lancée’. »

La « vie sans Joel Embiid » (partie II)

À l’arrivée, Philadelphie s’est donc bien repris dans le Game 5, en s’appuyant pour ce faire sur un cinq de départ inédit, avec Matisse Thybulle utilisé à la place def Joel Embiid. Obligée de bricoler en espérant que son « franchise player » se remette rapidement sur pied, la franchise est en tout cas prête à aller de l’avant.

« Nous avons les outils pour le faire », estimait Ben Simmons, omniprésent au poste de pivot la nuit dernière. « Nous avons déjà été dans cette situation auparavant dans la saison. Nous savons ce que nous avons à faire. »

Contraints de composer sans Joel Embiid à 21 reprises cette saison, en raison notamment de sa blessure au genou contractée courant mars, les Sixers affichent un bilan de 10 victoires et 11 défaites sans leur pivot All-Star, en 2020/21. Ils ont donc au moins le mérite d’avoir déjà pu expérimenter la « vie sans Joel Embiid ».

« Nous savons que nous avons suffisamment d’éléments pour gagner des matchs, même sans Joel [Embiid] », expliquait ainsi Seth Curry, le facteur X du Game 5. « Nous n’avons pas le choix, nous devons être confiants et y croire. Joel a été incroyable tout au long de la saison et c’est juste à nous de lui donner autant de temps que nécessaire pour qu’il puisse revenir et nous aider à tout gagner. »

Le retour de Joel Embiid vraiment envisageable ?

Tandis que se profile leur demi-finale de conférence face à Atlanta, à partir de dimanche soir, les joueurs de Philadelphie ne savent pas encore quand ils pourront enregistrer le retour de Joel Embiid. Dès le début de cette série ? En plein milieu de celle-ci ? Ou jamais ? Doc Rivers et son groupe avancent dans le flou.

« Je n’ai pas d’attente précise, si ce n’est que j’espère qu’il pourra revenir », confiait le coach de Philly. « Je ne peux rien vous donner pour l’instant. Mais ce que je peux vous dire par contre, c’est qu’il est prêt à tout pour retrouver les terrains au plus vite. C’est un battant et s’il y a un moyen pour lui de rejouer, il le trouvera. »

Et Doc Rivers d’ajouter, toujours au sujet d’un éventuel retour de Joel Embiid, dans ces playoffs en général : « J’ai bon espoir. Il va suivre son traitement et nous allons l’examiner quotidiennement, afin de déterminer quand nous pourrons compter sur lui. […] De toute évidence, ça le dérange de ne pas pouvoir jouer, mais il reste positif. »

Quoi qu’il en soit, la simple présence de Joel Embiid sur le parquet ou en dehors s’avère être une source de motivation supplémentaire pour les joueurs des Sixers.

« Je sais qu’il jouerait s’il le pouvait, mais il va être avec nous moralement, pour nous encourager », assurait George Hill, à propos de cet aspect déterminant. « Nous allons avoir besoin de lui même s’il n’est pas sur le terrain, pour qu’il soit l’un de nos leaders dans le vestiaire et sur le banc, à parler avec tout le monde et à nous motiver. »