Au bord de l’élimination, les Celtics semblent à court de solutions

L’épisode du jet de bouteille sur Kyrie Irving en a presque fait oublier que les Celtics sont désormais menés 3-1 par les Nets, dans leur série du premier tour. Et la nuit dernière, c’est une fois de plus en défense que les joueurs du Massachusetts ont craqué (141-126), devant les 104 points en cumulé du « Big Three » new-yorkais. Un total record (égalé) en playoffs, pour trois coéquipiers.

Pourtant, dans la foulée de son incroyable match à 50 points, Jayson Tatum (40 points, 7 rebonds et 5 passes) a encore tout tenté pour permettre aux siens d’égaliser au TD Garden, quasiment à guichets fermés. Mais les blessures de dernière minute de Kemba Walker et Robert Williams, couplées à celle de longue date de Jaylen Brown, ont eu raison des exploits de l’ailier All-Star de Boston, un peu trop esseulé.

Les ajustements de Brad Stevens n’ont quant à eux pas non plus porté leurs fruits, devant la force de frappe offensive des superstars de Brooklyn. À tour de rôle, James Harden et surtout Kevin Durant puis Kyrie Irving ont ainsi mis à mal les défenseurs des Celtics, impuissants face à une telle dose de talent.

« Je n’ai eu aucun problème vis-à-vis de notre approche de la rencontre ou de nos efforts fournis durant celle-ci », livrait le coach des C’s malgré tout positif, dans les colonnes du Boston Globe. « Simplement, nous avons été un peu trop désorganisés et hasardeux en défense. Un aspect que nous pouvons contrôler et corriger de nous-mêmes. Et individuellement, il y a encore certaines choses que nous pouvons améliorer, mais les efforts collectifs fournis ont été plutôt bons, tout au long de la partie. »

Le « Big Three » de Brooklyn beaucoup trop fort

En début de match, les Celtics avaient tout de même réussi à réaliser un bon départ dans ce Game 4, prenant rapidement une petite dizaine de points d’avance (24-15).

Problème : les Nets, agressifs, ne sont jamais restés bien très loin de leurs adversaires au tableau d’affichage, finissant progressivement par prendre le contrôle de la partie. En profitant, d’une part, du coup de chaud de l’indéfendable duo Kevin Durant – Kyrie Irving et, d’autre part, du surrégime relatif des hommes de Brad Stevens en attaque.

« Nous avons été beaucoup trop brouillons après nos tirs compliqués du début de match », estimait ainsi le technicien de Boston pour The Athletic. « Nous allons revoir tout ça, pour comprendre où nous pouvons nous améliorer, en défense notamment, sur nos prises à deux. En même temps, chaque défense souhaite rester autant que possible dans sa carapace et j’ai trouvé que c’est ce que nous avons fait quand nous avons joué notre meilleur basket au cours de ces playoffs. »

La suite de la rencontre ne fut alors plus qu’un long fleuve tranquille pour Brooklyn, en dépit du carton de Jayson Tatum au scoring, James Harden haussant également le ton offensivement et le « Big Three » new-yorkais ne relâchant jamais l’étreinte. Malgré l’enchaînement des défenseurs adverses, les prises à deux ou les différentes défenses de zone proposées par Brad Stevens, à court de solutions depuis son banc de touche.

« Nous avons fait beaucoup d’ajustements, mais tous ceux que nous avons faits étaient pires que les précédents, car ça a divisé davantage notre jeu », confiait le coach des Celtics. « Et lorsque vous vous trouvez en playoffs, vous souhaitez évidemment vous adapter de manière appropriée. Sauf que, quand vous êtes au contrôle d’un match ou que celui-ci est à votre portée, c’est aussi parfois la bonne décision que de garder le cap. »