La délégation d’Utah a vécu un véritable cauchemar dans l’avion qui devait mener les joueurs à Memphis pour affronter les Grizzlies, contraint de faire demi-tour après un choc avec des oiseaux en plein vol ayant causé un incendie et une panne de moteur.
Les joueurs sont revenus sur ce traumatisme après la rencontre à laquelle n’a pas participé Donovan Mitchell, officiellement absent pour « raisons personnelles » mais sans doute très secoué par ce qu’il venait de traverser, lui qui a déjà confié par le passé avoir la phobie de l’avion…
« Nous en sommes arrivés à un point où nous étions tous dans l’avion en train de nous dire : « Ça pourrait vraiment être la fin ». Je veux dire, c’était une situation folle. Je comprends parfaitement pourquoi Donovan n’est pas venu », a notamment déclaré Jordan Clarkson.
Donovan Mitchell, le plus touché émotionnellement
Suite à l’explosion qui a secoué l’appareil, l’avion aurait commencé à rebondir, perdre en altitude et à s’incliner vers la gauche pendant que les passagers à l’arrière pouvaient apercevoir des flammes, d’après Mike Conley.
Auteur de 26 points et 7 passes dans la foulée de cet événement, le meneur a également évoqué la panique qui a progressivement gagné les rangs de son équipe jusqu’à ce que l’équipage de l’avion ne vienne informer l’ensemble des passages de la suite des événements, à savoir un atterrissage d’urgence qui s’est bien déroulé.
« Pendant 10 ou 15 minutes, je pense que nous nous sommes tous demandé si nous allions être ici aujourd’hui. C’est dire à quel point la situation était grave pour nous. Je ne peux pas parler pour tout le monde, mais je sais que les gars essayaient d’envoyer des messages à leur famille juste au cas où. C’était ce genre de situation », a-t-il déclaré. « Personne ne sait ce qu’il se passe. Tout le monde est silencieux. Il a fallu aux pilotes probablement cinq à dix minutes, probablement environ dix minutes, pour tout passer en revue, faire leurs vérifications et revenir vers nous pour nous faire savoir ce qui se passait. Parce qu’il était évident que quelque chose n’allait vraiment pas avec l’avion. On avait l’impression que l’avion se brisait en plein vol. Pendant cinq ou dix minutes, nous nous sommes sentis complètement impuissants. Nous sommes heureux que ça n’ait pas été aussi grave que ça aurait pu l’être, mais c’était effrayant ».
Un épisode de plus pour souder le groupe ?
Pour ce qui est de la suite de la saison, Quin Snyder a refusé de réagir à chaud, notamment sur l’éventuelle disponibilité de Donovan Mitchell, absent face aux Grizzlies. L’heure est encore à l’assimilation, la réalisation que ses troupes ont vécu un moment traumatisant et qu’il faudra sans doute un peu de temps pour s’en remettre.
« Je ne pense pas qu’une expérience comme celle-là puisse s’effacer d’un coup », a-t-il souligné. « Tout le monde est touché de différentes manières, toutes très significatives. Et ce n’était pas quelque chose que nous allions résoudre en évoquant tout ce qu’il s’est passé. Mais je pense que c’était important de réaliser ce que nous avons tous vécu, et, vraiment, d’avoir ce même sentiment de gratitude pour cette fragilité avec laquelle nous vivons tous, parfois sans en être conscients ».
De quoi calmer les ardeurs et ramener à la raison même le plus enthousiastes des groupes, sur les traces d’une saison historique. Pour Jordan Clarkson, le Jazz pourrait aussi ressortir plus fort de cette épreuve traversée en équipe avec succès, une fois de plus !
« C’est juste quelque chose que nous devons surmonter, qui doit nous permettre de nous rassembler, de continuer à avancer. On doit rester forts et se soutenir mutuellement. On ne sait pas combien de temps il nous faudra pour sortir ça de nos têtes, si on doit en parler à nos responsables de la santé mentale. Mais peu importe ce que l’on doit faire, c’est une situation vraiment grave », a-t-il conclu.