Quand il aborde la saison 1999/2000, Shaquille O’Neal est toujours en attente de confirmation. Oui, le pivot des Lakers a été élu, en 1997, parmi les 50 meilleurs joueurs de l’histoire. Oui, il compile des chiffres énormes saison après saison depuis son arrivée dans la ligue en 1992.
Mais à bientôt 28 ans, il n’a jamais remporté le titre NBA, ni celui de MVP de la saison. Bref, « Shaq » est une référence, un des joueurs les plus importants de la NBA post-Michael Jordan, mais qui manque encore de décorations.
Puis, en 1999, Phil Jackson, l’ancien coach des Bulls de Jordan justement, arrive sur le banc des Lakers. Avec son attaque en triangle, il va transformer Los Angeles et surtout O’Neal en machine à gagner, à détruire. La saison régulière est survolée par les Californiens (67 victoires, 15 défaites) et le pivot est dominant comme jamais : 29.7 points, 13.6 rebonds, 3.8 passes et 3 contres de moyenne.
Il a tout mangé, même les miettes
O’Neal est élu MVP quasiment à l’unanimité, à une voix près (le désormais légendaire Fred Hickman avait voté pour Allen Iverson), après avoir partagé le trophée de MVP du All-Star Game avec Tim Duncan. Personne ne peut l’arrêter en un-contre-un et les playoffs le confirment, même si les Blazers n’étaient pas loin de réussir un exploit dans le Game 7 de la finale de conférence au Staples Center.
Shaquille O’Neal écrase enfin les Pacers en Finals et réalisé le triplé : MVP du All-Star Game, de la saison régulière et des Finals. Quelques années après Hakeem Olajuwon en 1993/1994, le pivot, qui fut son adversaire lors des Finals 1995 sous les couleurs d’Orlando, est au sommet de la ligue après une saison outrageusement dominée. Puissance, domination et statistiques gargantuesques : O’Neal avait mis ses immenses mains sur la ligue, sans rien laisser à ses adversaires.