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Les rares confidences de Tim Duncan sur la NBA d’hier et d’aujourd’hui

Pas connu pour être loquace, Tim Duncan est récemment revenu sur sa longue et glorieuse carrière NBA. Mais aussi sur l’évolution actuelle de la Ligue, pas forcément à son goût…

Après un bref retour en NBA, sur le banc des Spurs aux côtés de Gregg Popovich et Becky Hammon, Tim Duncan est de nouveau à la retraite.

Le légendaire intérieur de San Antonio a préféré les balades à vélo sous le soleil texan plutôt que les avions et les hôtels et une nouvelle saison sur un banc NBA, ça peut se comprendre…

La chance de tomber chez les Spurs

En tout état de cause, Duncan a fait une rare apparition dans les médias récemment, chez son compatriote des Iles Vierges et ancien joueur NBA, Raja Bell, dans le podcast Real Ones.

Racontant notamment qu’il a reçu la visite d’un certain Boris Diaw, arrivé par voie maritime sur son île natale, Duncan est aussi revenu sur sa longue et glorieuse carrière, dont ses débuts à San Antonio. Et non à Boston…

« Je me souviens qu’on regardait la NBA lottery à la télé avec des amis. Tout le monde pensait que j’allais jouer à Boston. Moi-même, je pensais que j’allais jouer à Boston. Ils avaient deux choix dans les dix premiers. Ils se retrouvent avec le huitième, et il leur en reste un, on arrive dans les trois derniers. Il restait Boston, Philly et San Antonio. Boston sort en troisième, et je me rappelle m’être mis debout sur la table : “Oh, mon Dieu, je ne vais pas à Boston ?” Dans ma tête c’était sûr, j’allais jouer là-bas. Les pourcentages le disaient. J’étais debout sur la table, au milieu de ma salle à manger. Philly arrive en suite et a le deuxième choix. Je me suis dit : “Oh merde !” Je vais jouer avec David Robinson, c’est une blague ? C’est génial.” Je ne sais pas ce que je serais devenu si j’avais atterri à Boston, comment ça aurait marché pour moi. Je crois que c’était Rick Pitino le coach de Boston à l’époque, et ils avaient un système complètement différent de celui des Spurs. On ne peut pas savoir. Ce que je sais, c’est que j’ai eu énormément de chance d’arriver aux Spurs. Ça a plutôt bien marché en ma faveur de tomber avec Coach Pop et tous ces vétérans. J’ai vraiment eu de la chance d’atterrir là-bas. J’ai tellement appris et grandi en tant que joueur grâce aux Avery Johnson, Vinny Del Negro, Sean Elliot, David Robinson, Monty Williams…« 

Et puis, il y a eu une discussion fondamentale entre son paternel et Popovich, son père adoptif en quelque sorte. « Mon père lui a donné la permission de me botter les fesses si besoin était. Il lui a dit de me garder dans le droit chemin et de ne pas me laisser attraper la grosse tête. »

Quand on lui demande d’évoquer ses meilleurs souvenirs dans ces premières années, Duncan revient notamment sur l’élimination des Lakers en 1999, pour « fermer le Forum », ou encore de mettre fin à la même dynastie des Lakers de Kobe Bryant et Shaquille O’Neal en 2003.

Son titre préféré ? Celui de 2005

Mais son son titre préféré reste celui de 2005, acquis en sept manches très disputées face au duo des Wallace de Detroit. Pour son troisième et dernier titre de MVP des Finales (après 1999 et 2003).

« Le plus gratifiant était celui contre Detroit. On a dû jouer sept matchs contre eux et c’étaient probablement les Finals les plus éprouvantes que j’ai vécues. C’était le match 7 et on était à -15 à un moment donné. On prenait conscience qu’on était arrivé si loin [pour échouer si près du but]. Evidemment, ça nous est arrivé à nouveau contre le Heat [en 2013] et on a perdu celle-là, ce qui était très décevant mais ce match 7 face à Rasheed, McDyess et Ben Wallace, et tous ces grands athlétiques et qui ne vont rien lâcher. Sachant qu’on courait après le score, qu’on se faisait brasser, et puis on a commencé un run, et ça s’est terminé en apothéose. C’est un souvenir marquant pour moi. Je me souviens d’arriver à ce match 7 et les journalistes demandaient avant le match si j’avais peur. Je disais que oui, car c’est tout ou rien. Mais c’était énormément de plaisir car ça s’est bien fini et c’est probablement pour ça que c’est le plus mémorable. »

Un autre de ses adversaires « préférés », dans leur duel individuel, c’était Kevin Garnett. Le « Big Ticket » aimait chambrer et chauffer Duncan. Mais ça n’a jamais pris, le Spur restant placide pour rendre le Loup encore plus fou.

« C’est ce qu’il voulait. Et je m’en rendais bien compte. Ça frustre plus l’adversaire quand tu continues à l’attaquer, l’attaquer et l’attaquer et que tu continues à finir tes actions, peu importe ce qu’ils vont te lancer, ou peu importe ce qu’ils vont faire. En montrant que ça ne t’influence aucunement. Ça finit par les affecter eux plus que toi. »

Quinze fois All-Star et quintuple champion NBA, Duncan a remporté son dernier titre en 2014, à 38 ans. Loin des « tours jumelles » du premier titre de 1999, Duncan était devenu un autre joueur, un intérieur moins scoreur mais toujours aussi bon défenseur et passeur.

« Le jeu s’est adapté pour moi. J’ai simplement dû trouver ma place. Je n’étais plus un scoreur à 20 ou 25 points. Je suis devenu plus un point de fixation que celui qui portait l’équipe. Il y avait plus de pick & rolls, plus de mouvements avec et sans ballon, et tout ça revient en fait à la manière dont j’aime jouer. J’aime faire circuler le ballon. J’aime trouver mes partenaires. J’aime trouver la faille dans la défense, savoir comment elles fonctionnent et exploiter leurs points faibles. »

Pas en adéquation avec le jeu moderne

Après trois saisons à profiter de sa retraite dorée, Duncan a tenté le coup du coaching, se laissant séduire par Popovich. Mais ça n’a pas pris. Le « Big Fundamental » n’a pas eu l’étincelle… « Ça ne m’a pas captivé. Ce n’était pas la même montée d’adrénaline que quand tu es joueur. » 

Au contraire, Duncan pose un regard plutôt désabusé sur l’évolution de la NBA actuelle, avec le tout pour l’attaque et zéro défense. Loin de ses standards personnels et de la Ligue qu’il a connue à ses débuts à la fin des années 90.

« Il y a beaucoup de choses que j’aime et que j’apprécie, et puis beaucoup d’autres choses que je déteste. Je déteste comment le jeu est sifflé parfois, comment ils ont ôté tout pouvoir aux joueurs qui sont au poste bas. Maintenant, on a le droit de défoncer le joueur au poste. Tu as le droit de le dégager de sa position. Tu as le droit de le frapper, de le pousser quand il shoote. Mais si tu te retournes et que tu te mets face à la ligne à 3-points, que tu shootes et tu tombes, tout à coup, il y a un coup de sifflet. Ils surprotègent les shooteurs loin du cercle, et sous protègent les joueurs au poste bas qui utilisent leur corps et leur impact physique près du cercle… »

Pas tout à fait en adéquation avec la tournure récente prise par le jeu NBA, Duncan a préféré s’en aller vers le couchant. Prenant donc une deuxième retraite.

« C’est une dynamique bizarre. Ça va et ça vient à mesure que le jeu évolue. La NBA veut plus de scoring. Ils veulent des matchs à 130 ou 140 points. Ils ne veulent plus des batailles, des matchs rugueux à 80 ou 90 points qu’on avait par le passé. Ils veulent des matchs plus rythmés et plus de tirs à 3-points. Ils veulent que ça joue vite d’un côté à l’autre… Il y a du bon et du mauvais, mais c’est évidemment très irritant parfois. Je vois quelle est l’évolution. Il faut simplement s’adapter et évoluer. »

La seule chose qui va peut-être lui manquer sera de ne plus pouvoir partager sa table, mais pas le vin, avec Coach Pop. « On est toujours ensemble [quand on est dans le staff]. Pop me chambre toujours pour boire du rhum plutôt que du vin. A chaque fois, il disait aux serveurs de ne pas gâcher du vin dans mon verre. »

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