À 26 ans, Joel Embiid vient de connaître sa saison la moins aboutie, tant individuellement que collectivement. Renforcés par Al Horford et attendus (au moins) dans le Top 4 de la conférence Est, les Sixers ont globalement déçu et se sont finalement effondrés en playoffs, dès le premier tour. Minés par la blessure de Ben Simmons, ils ont vu leur campagne 2019-20 s’achever sur un « sweep » peu glorieux, face aux Celtics.
Si l’intérieur All-Star, esseulé, n’a rien eu à se reprocher lors de cette série (30 points et 12 rebonds de moyenne), il est impossible d’en dire autant de sa saison régulière. Conscient d’avoir déçu, il se dit prêt à tourner la page de cet exercice si particulier pour mieux reprendre sa marche en avant.
« L’année dernière, nous n’avons pas gagné alors que nous pensions que nous pouvions tout gagner, mais nous n’en étions même pas proches », reconnaît le Camerounais pour Sixers.com. « Bien sûr, nous n’avons pas eu de chance avec les blessures, mais ça ne devrait jamais être une excuse. En ce qui me concerne, c’était un peu absurde que je ne figure pas dans une All-NBA Team. Ça craint et c’était très décevant. Donc je dois faire mieux, je dois redevenir le Joel Embiid d’il y a deux ans, quand je tournais à 28 points de moyenne et que j’étais le meilleur défenseur de la Ligue. J’aurais aussi besoin d’un peu de chance vis-à-vis des blessures. C’est pourquoi j’ai travaillé si dur pour rester en forme et continuer d’aller mieux. »
La bague comme seul objectif
Auteur d’un exercice 2018-19 de haut vol, avec 27.5 points, 13.6 rebonds, 3.7 passes et 1.9 contre de moyenne, Joel Embiid s’était imposé comme l’un des tous meilleurs attaquants et défenseurs de NBA, terminant en ce sens 7e du vote de MVP et 4e du vote de Défenseur de l’année. Quant au parcours de Philadelphie, il a cruellement pris fin face aux Raptors, sur un panier légendaire de Kawhi Leonard. Provoquant les larmes du pivot…
Depuis, celui-ci a peiné à retrouver ce niveau. Mais déterminé à reprendre sa marche en avant, le 3e choix de la Draft 2014 travaille sans relâche pour aider son équipe et honorer du même coup un devoir bien précis.
« Depuis quasiment deux mois, je m’entraîne chaque jour. […] Bien sûr, c’est ce que je fais depuis toujours, mais beaucoup de personnes pensent que je ne bosse pas dur, sauf que je le fais. Je donne le meilleur de moi-même et ça dure depuis un bon moment. Avant la ‘bulle’, j’étais à la salle tous les jours afin de me tenir prêt et pour que l’on atteigne nos objectifs. Car je dois un titre à cette ville et c’est pourquoi je continue de travailler si dur. Je dois y arriver. C’est pour cette raison que je suis ici et je dois y arriver. »
Plusieurs changements pour redresser un projet bancal
Et c’est avec de nouveaux coéquipiers, un nouveau président et un nouveau « coaching staff » que Joel Embiid tentera de décrocher le premier titre de sa carrière en 2020-21. En effet, en plus des arrivées de Seth Curry, Danny Green ou encore Dwight Howard, Daryl Morey a intégré les bureaux des Sixers tandis que Doc Rivers a, lui, débarqué sur le banc pour succéder à Brett Brown.
Un nouveau chapitre s’ouvre ainsi en Pennsylvanie et le pivot sera comme toujours au cœur du projet de la franchise, qui avait pris du retard ces derniers mois. Bonne nouvelle, il se dit déjà enthousiaste à l’idée de collaborer avec le duo Morey/Rivers, qui compte beaucoup sur sa superstar et l’a entouré de shooteurs.
« Nous avons procédé à beaucoup de changements et j’aime toujours à penser que tout part du haut [de la pyramide], même si je ne dis pas ça contre les personnes qui étaient là avant. […] Je pense que ça va être génial avec Daryl [Morey]. Je lui ai beaucoup parlé, nous aimons discuter de basket ensemble mais vous pouvez véritablement bâtir une relation avec quelqu’un à partir du moment où vous pouvez simplement parler de la vie avec elle. Lorsque vous pouvez vous asseoir et discuter de tout et n’importe quoi. Et c’est à ce niveau précis que s’est tissée notre relation, même si nous pouvons aussi parler de basket, à propos de comment améliorer l’équipe et la rendre meilleure. Je suis également enthousiaste à l’idée de travailler pour [Doc] Rivers. Il possède un excellent bilan et je suis enthousiaste pour lui, qu’il soit là pour nous diriger et nous emmener dans la bonne direction. »
Joel Embiid | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2016-17 | PHL | 31 | 25 | 46.6 | 36.7 | 78.3 | 2.0 | 5.9 | 7.8 | 2.1 | 3.6 | 0.9 | 3.8 | 2.5 | 20.2 |
2017-18 ☆ | PHL | 63 | 30 | 48.3 | 30.8 | 76.9 | 2.3 | 8.7 | 11.0 | 3.2 | 3.3 | 0.6 | 3.7 | 1.8 | 22.9 |
2018-19 ☆ | PHL | 64 | 34 | 48.4 | 30.0 | 80.4 | 2.5 | 11.1 | 13.6 | 3.7 | 3.3 | 0.7 | 3.5 | 1.9 | 27.5 |
2019-20 ☆ | PHL | 51 | 30 | 47.7 | 33.1 | 80.7 | 2.8 | 8.9 | 11.6 | 3.0 | 3.4 | 0.9 | 3.1 | 1.3 | 23.0 |
2020-21 ☆ | PHL | 51 | 31 | 51.3 | 37.7 | 85.9 | 2.2 | 8.4 | 10.6 | 2.8 | 2.4 | 1.0 | 3.1 | 1.4 | 28.5 |
2021-22 ☆ | PHL | 68 | 34 | 49.9 | 37.1 | 81.4 | 2.1 | 9.6 | 11.7 | 4.2 | 2.7 | 1.1 | 3.1 | 1.5 | 30.6 |
2022-23 ★ | PHL | 66 | 35 | 54.8 | 33.0 | 85.7 | 1.7 | 8.4 | 10.2 | 4.2 | 3.1 | 1.0 | 3.4 | 1.7 | 33.1 |
2023-24 ☆ | PHL | 39 | 34 | 52.9 | 38.8 | 88.3 | 2.4 | 8.6 | 11.0 | 5.6 | 2.9 | 1.2 | 3.8 | 1.7 | 34.7 |
2024-25 | PHL | 19 | 30 | 44.4 | 29.9 | 88.2 | 1.9 | 6.3 | 8.2 | 4.5 | 2.2 | 0.7 | 3.3 | 0.9 | 23.8 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.