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Pour les Bucks, pas de titre NBA, mais un « boycott » qui fera date

Suite à l’affaire Jacob Blake, la « bulle » a permis aux joueurs de frapper fort, les Bucks en tête, en boycottant un match de playoffs et en provoquant une réunion de crise.

Que restera-t-il de cette fin de saison 2019-2020 inédite, au sein d’une « bulle » qui aura tenu jusqu’au sacre des Lakers, dix ans après leur dernier titre ? Alors que les États-Unis se rendent dans les urnes pour l’élection présidentielle, la tournure politique de cette aventure aura été sans précédent dans le monde du sport professionnel.

Un boycott qui restera dans l’histoire

Les cinq derniers mois, marqués par de nombreux incidents tragiques impliquant des policiers américains, auront créé un véritable mouvement civique à l’intérieur même de la NBA, dont quasiment tous les joueurs auront posé leur genou à terre durant l’hymne national américain. Une scène inimaginable encore quelques mois auparavant.

Mais au-delà de ce geste, des maillots aux slogans prônant la justice sociale ou de la volonté récurrente d’évoquer le sujet des violences policières dès le moindre micro tendu, le sommet de ce combat a été atteint le 26 août, lorsque les Bucks ont refusé de disputer le Game 5 du premier tour des playoffs face à Orlando suite aux coups de feu d’un policier tirés dans le dos de Jacob Blake, un homme noir du Wisconsin.

En boycottant la rencontre afin d’inciter les autorités de leur Etat à se remettre en question, les Bucks ont pris une posture historique qui fait aujourd’hui la fierté d’Alex Lasry, vice-président de la franchise de Milwaukee.

« Je pense, très honnêtement, que lorsque les gens se souviendront de la « bulle » de 2020 et de la saison, la première chose à laquelle ils penseront est le fait que les Bucks ont défendu la justice raciale », a-t-il déclaré dans le podcast « Hoops adjacent » de The Athletic. « Ce dont j’ai été fier, c’est qu’ils ne se sont pas contentés de dire « Hey, on ne va pas jouer » et de retourner dans leur chambre d’hôtel pour jouer aux cartes ou autre. Ils sont restés dans les vestiaires. Ils ont appelé des dirigeants d’État et d’autres personnes pour dire : « Qu’est-ce qui se passe ici ? Il y a eu des protestations dans les rues, des marches, pourquoi des choses comme ça continuent-t-elles à se produire ? Pourquoi n’y a-t-il pas de changement ? » Et puis ils ont publié une déclaration qui disait : « La législature républicaine du Wisconsin ne s’est pas réunie depuis X temps » À l’époque, ça faisait quatre mois, et maintenant ça fait plus de six. « Nous leur demandons de retourner au moins au travail ». Et ça a mis la lumière sur ce qui se passe dans l’État, et je pense dans tout le pays. Pour moi, ce qu’ils ont fait se répercutera dans tout le pays pendant des années et des décennies, et sera, je l’espère, une sorte de point de départ où nous commencerons à voir qu’un tournant dans le changement peut se produire ».

Un élan à poursuivre

La suite de ce « boycott » ? Une immense réunion de plus de 200 joueurs, rendue possible grâce à l’environnement de la « bulle », qui a permis à toute la communauté de se rassembler et de s’unir derrière un message. Tout le monde a pu parler, exprimer son point de vue, et nombreux ont pris conscience de l’impact qu’ils pouvaient avoir avec leur statut de joueur NBA sur le plan politique. Il aura même fallu l’intervention de Barack Obama pour que les joueurs reprennent le chemin des terrains.

« Je pense que cette fois-ci, le fait d’être ensemble, même si nous sommes en compétition, en ce moment, de pouvoir se rassembler en tant que groupe, nous ramène en quelque sorte à cette fraternité que nous devons avoir. Ne parler que d’une voix et utiliser nos plateformes du mieux que nous pouvons, les utiliser aussi judicieusement que possible. Pas seulement pour du sponsoring et autres choses de ce genre, mais pour le bien du pays, pour notre peuple, nos communautés, et les communautés des autres » avait pour sa part déclaré Danny Green, l’arrière des Lakers. « Je pense que d’être venu ici, ça a aidé beaucoup de jeunes joueurs, ou des gars qui ne sont pas aussi impliqués dans le syndicat des joueurs, le vote, ou l’aspect politique. Ça leur a ouvert les yeux et ça a sensibilisé ceux qui n’étaient pas impliqués ».

Même si l’incertitude règne sur tous les plans, tant au niveau politique, sportif que sanitaire, Danny Green a émis le même souhait qu’Alex Lasry : que cet élan venu de la NBA pour la justice sociale ne reste pas sans lendemain.

« Habituellement, quand le syndicat des joueurs se réunissait, il y avait peut-être de deux ou trois personnes de chaque camp pour participer. Là nous avons eu 400 ou 500 personnes, entre les entraîneurs et les joueurs. Je n’ai jamais vu une telle chose se produire avant. Avoir ce type d’accord était énorme. Et j’espère que ça nous permettra d’aller de l’avant avec quelque chose de puissant dans un avenir proche ».

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