« Refaire l’Amérique. » Tel est le nom d’une série d’échanges initiée par C.J. McCollum en amont de l’élection présidentielle américaine, qui a lieu le 3 novembre. Le premier épisode du genre a mis en scène l’arrière des Blazers, Donovan Mitchell, Tobias Harris ainsi que Kamala Harris, la colistière du candidat démocrate, Joe Biden.
Les quatre protagonistes ont balayé plusieurs sujets, tel que l’importance de ce vote, la réforme de l’éducation ou encore la récente mobilisation des joueurs NBA sur les enjeux sociaux.
« Chaque voix compte, » a démarré le joueur du Jazz. « Ce qu’il y a de bien avec la ligue, c’est que nous avons fait un effort énorme en faveur du vote, en nous concentrant sur l’éducation, en trouvant au moins des moyens d’informer et de rendre à la communauté ce qu’elle nous a donné. Ma mère étant enseignante, elle m’a inculqué cela. C’était vraiment l’une des choses les plus importantes pour moi en arrivant dans la « bulle », je voulais être capable de rendre ce savoir. »
On se souvient qu’à l’issue de l’élimination du Jazz, après un tir au buzzer manqué de Mike Conley dans le Game 7 face aux Nuggets, l’arrière préférait relativiser la défaite. « Ce n’est qu’un match », lâchait-il en tentant de comparer sa peine avec celles des victimes de violences policières.
Informer pour tendre à l’égalité
« J’ai 24 ans et il y a des gens bien plus âgés que moi qui ne savent même pas ce qu’est « Juneteenth » ou Black Wall Street, » a poursuivi Donovan Mitchell. « Et je les informe. Si nous voulons atteindre l’objectif ultime de l’égalité, la meilleure chose que nous puissions faire est d’informer. Il est impossible qu’un enfant du Bronx ne reçoive pas la même éducation, en raison de l’endroit où il va à l’école, qu’un enfant du Connecticut. »
Son comparse des Blazers, C.J. McCollum, a d’ailleurs appelé à une réforme du système scolaire en l’inscrivant sur son maillot dans la « bulle ». Donovan Mitchell avait lui opté pour le « Say Her Name », en référence au mouvement social qui sensibilise sur les femmes noires victimes de violences policières, dont Breonna Taylor.
« Il y a tellement de Breonna et de George Floyd, nous le savons tous, » a complété la candidate démocrate. « Ce qui a rendu cette question beaucoup plus présente dans la sphère publique, ce sont les smartphones. Les gens voient maintenant ce que nous savons depuis toujours, mais n’avaient peut-être pas de témoins. Il nous faut donc un leadership qui dise la vérité sur ce sujet, puis nous voyons ce que nous faisons en termes de réformes. »
On rappelle qu’il y a deux semaines, Chris Paul a assuré que 90% des joueurs NBA étaient désormais inscrits sur les listes électorales. On imagine sans trop de difficulté vers qui la majorité de leur suffrage devrait aller…