En récupérant le deuxième choix de la Draft, les Warriors ont une jolie carte en main pour offrir un nouveau souffle à leur dynastie entamée en 2015 et qui possède encore quelques années à vivre selon Shaun Livingston.
Même si le risque est moindre car Golden State possède déjà une base solide, il ne faut pas se tromper. Sauf que les conditions sont uniques et ne facilitent pas le travail des recruteurs.
« Bien évidemment, on a moins de données que les autres années », admet Kirk Lacob, le fils du propriétaire des Warriors et actuellement assistant GM du club, à Forbes. « On n’a eu accès qu’à un certain nombre de matches avant que la saison soit suspendue. De plus, la partie personnelle, avec les entretiens et les entraînements pour entrer dans la psychologie des joueurs, qui est énorme, a elle aussi été tronquée. »
Le processus habituel est totalement chamboulé et il faut s’adapter. Heureusement pour les Warriors, qui sont une des franchises les plus alertes sur le sujet, les statistiques avancées offrent une autre vision des choses.
« Elles seront énormes dans ce cas », poursuit Kirk Lacob. « Elles sont un moyen de voir les forces et les faiblesses qui n’auraient pas été nécessairement observées en regardant des vidéos. Souvent, elles aident à aller dans la bonne direction, en poussant à regarder de plus près certains choses. »
« Cela vous dit ce qu’un joueur pourrait être, et la probabilité que ce soit le cas. En fin de compte, vous devez vous sentir à l’aise avec l’équilibre bénéfice-risque »
La grande question des Warriors, c’est celle du profil du joueur à sélectionner. Faut-il un jeune déjà capable d’aider Stephen Curry, Klay Thompson et Draymond Green à viser le titre dès 2021, ou plutôt un élément qui aura encore besoin de grandir mais pourrait faire la transition quand ces trois stars devront laisser la place ?
« Un choix de Draft, ce n’est pas toujours de choisir le meilleur joueur du moment », rappelle le propriétaire de la franchise. « C’est souvent davantage de savoir si le joueur en question va pouvoir nous aider, et si oui, quand ? Et à quoi ce joueur va-t-il ressembler ensuite ? Le calcul n’est pas toujours aussi simple. »
Globalement, les statistiques avancées, couplées à l’observation et aux discussions, permettent aux franchises de faire des projections sur le devenir des joueurs. Différents scénarios, plus ou moins plausibles.
« Cela vous dit ce qu’un joueur pourrait être, et la probabilité que ce soit le cas. En fin de compte, vous devez vous sentir à l’aise avec l’équilibre bénéfice-risque. Vous devez comprendre que même si un modèle de projection dit qu’une chose est plus susceptible de se produire que l’autre, cela ne signifie pas que la chose la moins susceptible de se produire ne se produira pas », conclut-il. Et c’est bien le problème pour les franchises à la Draft…