George Hill l’avoue volontiers, il avait la tête ailleurs au moment d’entrer sur le terrain face au Magic. Lui et ses coéquipiers n’ont pas oublié ce mercredi historique, et l’émotion a atteint son paroxysme lorsqu’ils ont appelé le père de Jacob Blake.
« Ce qui me touche en tant qu’être humain, c’est que lorsqu’on veut vraiment accomplir quelque chose et qu’on veut la faire, on peut. On a réussi à avoir le numéro de la famille de Jacob Blake en 30 minutes » raconte Giannis Antetokounmpo. « Et on l’a fait en équipe, on s’est mis en cercle, et on a parlé à son père. Il était effondré, nous disant combien ce qu’on avait fait était puissant pour lui et sa famille, et pour moi, c’est plus important que le basket. Évidemment, il y aura des matches où l’on va inscrire 30, 35, 50 points, ou quel que soit le total, mais c’est ça dont se souviendra. Ce qu’on a ressenti, on s’en souviendra pour le restant de nos vies. »
Arrivé de Grèce en 2013, le MVP 2019 a découvert les Etats-Unis au fil des années. Lorsqu’il était rookie, Caron Butler lui demandait d’enlever sa capuche dans la rue, et il ne comprenait pas pourquoi.
« Aujourd’hui, j’ai compris » confie-t-il. « Je viens de passer sept ans ici, et mon frère a grandi ici. J’en ai discuté avec lui. J’en ai discuté avec mes coéquipiers, et c’est dur. Les gens ont peur de marcher dans la rue à cause de leur couleur de peau. On a peur pour sa vie, et je pense qu’il faut que ça change. Je viens d’être papa, j’en ai discuté avec ma compagne, et c’est effrayant. C’est effrayant d’élever son fils ici et d’avoir une famille. C’est flippant. Je ne devrais pas avoir peur que mon fils et ma famille se promènent dans la rue. Je ne devrais pas. J’essaie de m’informer le maximum possible. »