52-28 et 43-19. Il ne s’agit pas des résultats de deux matchs de rugby déséquilibrés, mais de l’écart entre le nombre de lancers francs obtenus par le Heat face aux Pacers d’un côté, et des Lakers face aux Blazers de l’autre.
Forcément, un tel différentiel fait grincer des dents du côté de l’Indiana et de l’Oregon…
« Je n’arrive pas à l’expliquer », peste ainsi Nate McMillan, après la troisième défaite en trois matchs de son équipe. « Enfin, 52 lancers francs, c’est n’importe quoi. Ils en avaient 24 à la mi-temps, Butler en a shooté 20. Ce sont les playoffs et certains coups de sifflet étaient… Je n’arrive simplement pas à l’expliquer. »
Un élément de contrôle du jeu pour Erik Spoelstra
Le coach des Pacers se retient afin de ne pas prendre d’amende, quand Malcolm Brogdon cherche des explications.
« Oui, il y a une vraie différence sur le nombre de lancers qu’ils tirent, par rapport à nous », confirme le meneur. « Je ne sais pas si ça vient des arbitres, de notre manque d’agressivité. Peu importe, ça doit changer. »
Il faut dire qu’avec Jimmy Butler, le Heat a un des meilleurs joueurs pour gratter des fautes et des lancers. Un élément clé du jeu de Miami, admet Erik Spoelstra, afin de couper le rythme de l’adversaire.
« Ça nous aide à contrôler le tempo et la tenue du match », confirme l’entraîneur floridien. « Donc quand ils font des runs ou qu’ils gagnent de l’enthousiasme, Jimmy trouve un moyen, mais aussi parfois Bam ou d’autres, d’aller sur la ligne des lancers. Ça nous aide à régler les choses, et c’est un talent qui n’est pas donné à tout le monde. »
Les Blazers également en quête de lancers
Comme les Pacers, les Blazers trouvaient cet écart sur la ligne des lancers francs problématique. Surtout en première mi-temps, détaillait Terry Stotts, les Lakers étant allés sur la ligne 31 fois, contre seulement 8 pour Portland. Heureusement pour les joueurs de l’Oregon, LeBron James et compagnie ont été très maladroits (18/31).
Les choses se sont ensuite équilibrées en deuxième période, mais Damian Lillard ne comprend pas…
« La différence entre les lancers francs est quelque chose qui échappe à notre contrôle », assure-t-il. « Le dernier match, ils ont été très physiques. Cela leur a permis de remporter une grosse victoire mais, ce soir, nous sommes entrés sur le terrain avec l’intention de ne pas nous laisser intimider et de ne pas les laisser être plus physiques et plus agressifs que nous. Peut-être que nous avons parfois commis des fautes, mais c’est aussi une équipe physique. Quand une équipe vit sur la ligne de lancers francs comme ils l’ont fait ce soir en tant que groupe, c’est difficile de gagner un match contre une équipe aussi bonne que celle-ci. »