Les conséquences de la crise du Covid-19 (mais aussi de la dégradation des relations avec la Chine) seront énormes pour la NBA, et on parle ainsi d’une chute de 25 à 30 millions de dollars du prochain « salary cap » !
D’abord annoncé à 116 millions de dollars pour la saison prochaine, avec une « luxury tax » à 141 millions, il pourrait dans le pire des scénarios tomber à 95 millions de dollars, avec une « luxury tax » à 115 millions. De quoi bloquer la majorité des franchises, entraînant des conséquences pour les prochains free agents et leurs contrats.
Pour tenter d’amortir le choc, ESPN explique que la NBA pense à maintenir « artificiellement » le prochain salary cap au niveau de celui de cette saison, soit 109 millions de dollars. L’idée, c’est ainsi d’essayer d’absorber la baisse, en attendant de voir l’étendue réelle des dégâts économiques, d’autant qu’il n’est pas sûr que les franchises puissent jouer avec du public l’an prochain, et que l’impact sur les revenus de la ligue s’en ressentira.
Un prêt des joueurs, un prêt des propriétaires ou un mix ?
Mais comment maintenir le « salary cap » sous respiration artificielle ? La première option, c’est d’augmenter le pourcentage des revenus des joueurs qui sont retenus chaque mois, avant d’être ensuite redistribués à la fin de la saison, si la NBA fait des bénéfices. Jusqu’à présent, la ligue conservait ainsi 10% du salaire des basketteurs dans une cagnotte, mais ce taux pourrait augmenter jusqu’à 20%, pour environ 750 millions de dollars.
Cette somme serait ensuite partagée, entre les propriétaires et les joueurs, en fonction des pertes de la NBA.
L’autre option, ce serait que les retenues sur salaire nécessaires pour équilibrer la balance globale de la ligue, au-delà des 10% habituels, soient effectuées lors des saisons suivantes.
« Dans un cas, les propriétaires veulent obtenir un prêt des joueurs. Et dans l’autre cas, les joueurs veulent un prêt des propriétaires », explique ainsi un agent influent. « Cela finira probablement quelque part au milieu de tout ça, après quelques cris et négociations. » Car c’est dans l’intérêt des clubs et des joueurs.