En NBA, on sait déjà que Davis Bertans et Trevor Ariza ne participeront pas à la reprise de la saison fin juillet. En WNBA, on compte également les absentes, déjà plus nombreuses et qui doivent se manifester avant ce jeudi 25 juin, pour une saison qui commencerait le 24 juillet.
Et elles sont parfois importantes puisque les championnes 2019 avec les Mystics de Washington, Natasha Cloud et LaToya Sanders, ne seront pas de l’aventure.
« Il y a beaucoup de facteurs qui m’ont amené à cette décision, mais la plus importante, c’est que je suis plus qu’une athlète », se justifie Natasha Cloud pour ESPN. « J’ai une responsabilité pour moi-même, ma communauté et pour mon futur enfant. Je vais continuer mon combat pour une réforme sociale. »
Et si la MVP de la saison passée ne jouait pas ?
Natasha Cloud rejoint ainsi Renee Montgomery, d’Atlanta, qui elle aussi ne jouera pas cette saison afin de se concentrer sur la question sociale.
LaToya Sanders, elle, pense à sa santé puisqu’elle a souffert d’anémie en 2018. « Ce ne fut pas un choix facile à faire, mais après mûre réflexion, je pense que c’est le mieux pour ma santé et ma famille », a-t-elle déclaré.
La WNBA est toujours dans l’attente de l’annonce d’Elena Delle Donne, la MVP 2019 et championne avec les Mystics. Elle a été touchée par la maladie de Lyme par le passé et ce pourrait être une raison de sa non-participation. Ce qui serait un sacré coup dur pour Washington et pour la ligue.
Finaliste en 2019 avec le Connecticut Sun, Jonquel Jones est également inquiète pour sa santé, à cause de la pandémie de Covid-19 et elle a décidé de faire l’impasse.
« Ce fut une des décisions les plus difficiles à prendre », reconnaît-elle, toujours à ESPN. « Mais la présence et l’inconnue du Covid-19 présentent des problèmes de santé avec lesquels je ne suis pas à l’aise pour jouer. Je vais utiliser ce temps pour me concentrer sur moi-même, sur les questions sociales et sur ma famille. »
Un message politique sur les maillots des joueuses ?
Très impliquée sur la question sociale, Angel McCoughtry, des Aces de Las Vegas, a elle décidé de jouer la saison. Néanmoins, comme un Lou Williams qui se posait cette question avec la fin de saison NBA ou comme Nneka Ogwumike des Sparks, elle aimerait utiliser la compétition sportive pour porter son message.
« Je suis actuellement en train de travailler avec les Aces et avec la WNBA pour utiliser nos voix, nos maillots et notre sport afin de conserver un impact et de créer un réel changement », écrit-elle sur son compte Instagram. « Je mets en ligne une pétition pour autoriser les joueuses à mettre les nom et prénom des êtres humains qui ont été blessés ou tués dans des incidents impliquant une brutalité policière. L’idée est également de créer une relation entre l’athlète et la famille de la personne concernée. »
En moins de 24 heures, la pétition a été signée par presque 1 300 personnes.