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K.C. Jones, l’autre légende de Boston qui a plus de bagues que de doigts

L’ancien meneur et coach des Celtics, 88 ans ce 25 mai, est une légende de la franchise de Boston. Durant son illustre carrière, il a remporté la bagatelle de 12 titres NBA !

Dans l’histoire de la NBA, des centaines de joueurs, plusieurs All-Stars et même certains MVP ont sué sang et eau pour tenter d’arracher un titre. Pour avoir au moins une bague au doigt. Et puis, il y a les chanceux et notamment les rookies qui débarquent dans l’équipe qui terminera championne à l’issue de leur première année.

Pour K.C. Jones, ce parcours est encore plus démesuré puisque le meneur, bon joueur par ailleurs, a été plongé au sein de la plus grande dynastie de la NBA et dans l’une des plus dominantes de l’histoire du sport, dès son arrivée en NBA. Si bien qu’il a remporté huit titres d’affilée et seulement terminé une saison – sa dernière – sans gagner !

Les bagues furent donc la règle, et perdre une exception pour K.C. Jones.

Un ami nommé Russell, un amour nommé football, un destin nommé armée

Cette destinée dorée n’était pourtant pas écrite. Enfant d’une famille pauvre, boursier pour entrer à l’université de San Francisco en 1952, K.C. Jones débarque chez les Dons un an avant un certain Bill Russell. Les deux hommes deviennent amis, partagent la même chambre à l’université et remportent le titre NCAA en 1955 et 1956. Précision : K.C. Jones n’a pas joué le tournoi 1956 pour des raisons administratives.

Auteur d’une honnête mais discrète carrière universitaire avec 8.8 points de moyenne, il pose les bases de son style. C’est avant tout un défenseur et un bon passeur – un joueur d’équipe. Avec Bill Russell, il va également remporter le titre olympique à Melbourne en 1956 sous les couleurs américaines.

Sauf qu’à la différence du pivot, K.C. Jones ne rejoint pas la NBA cet été-là, bien qu’il fut drafté en 1956. Pour une raison simple : il s’engage dans l’armée pour une durée de deux ans, comme David Robinson trente ans plus tard. D’ailleurs, il aurait pu même ne jamais jouer en NBA. En 1958, il peut commencer sa carrière professionnelle, mais ce n’est pas pour autant un ticket d’entrée pour la grande ligue de basket. Pourquoi ? Parce que l’enfant du Texas est également un joueur de football américain.

« Red Auerbach m’a drafté pour jouer avec les Celtics, mais tous les scouts disaient que j’étais trop petit pour réussir en NBA, que je ne pouvais pas assez bien shooter pour être professionnel », se souvient-il pour le site Celtic Nation. « C’est alors que j’ai pensé que ma meilleure chance de réussite, c’était d’aller chez les Rams. J’ai commencé à jouer des matches amicaux. Tout allait bien jusqu’à une blessure, qui a mis fin à ma carrière de footballeur. J’étais très en colère, très touché par cette blessure. J’ai rappelé Red Auerbach, et demandé à jouer pour Boston. »

Dans l’ombre de Bob Cousy

Quand il arrive définitivement à Boston, K.C. Jones débarque dans une franchise qui a remporté le titre en 1957 et perdu en Finals l’année d’après. L’équipe est déjà plus que solide, avec Bill Russell donc, mais aussi Bob Cousy à la mène, Bill Sharman à l’arrière ou encore Tom Heinsohn à l’intérieur. La formation de Red Auerbach est très forte et K.C. Jones doit logiquement rester sur le banc.

Sa première saison, il est bloqué à 12 minutes et 3.5 points de moyenne. Certes il remporte le trophée, mais il prend conscience qu’avec le duo Cousy – Sharman devant lui, son temps de jeu s’annonce réduit. Ce sera le cas jusqu’à la retraite du premier, en 1963.

« J’ai été assis sur le banc pendant cinq saisons, derrière Cousy, et j’étais frustré, énervé », concédait K.C. Jones dans une interview au site officiel des Celtics. « Je rentrais en jeu quand on avait 20 points d’avance et seulement pour deux petites minutes. Quand on était à – 20, alors je pouvais parfois avoir dix minutes. Je ne disais rien, je regardais Cousy, j’apprenais de lui. C’était ça mon état d’esprit. »

Ces cinq saisons de frustration seront atténuées par des minutes qui gonflent année après année et des doigts qui se remplissent de bagues. Pour l’épauler, sur le banc, il fait équipe avec un homonyme, Sam Jones, son parfait opposé. Sam est un shooteur, un joueur offensif, alors que K.C Jones est un défenseur, un combattant qui doit éteindre les Jerry West ou Oscar Robertson.

Huit titres en neuf saisons

Même après le départ de Bob Cousy, les Celtics continuent de gagner. K.C. Jones prend sa place dans le cinq majeur et le résultat reste le même : Boston est la meilleure équipe du monde et de l’histoire à l’époque.

Il faudra attendre les Sixers de Wilt Chamberlain en 1966-1967 pour briser l’incroyable série de huit titres d’affilée ! C’est alors la première fois de sa carrière à Boston que K.C. Jones ne termine pas la saison avec le trophée dans les bras. Cela signe également la fin de son aventure de joueur, à 34 ans passés.

Ses statistiques ne sont guère brillantes (7.4 points, 4.3 passes et 3.5 rebonds de moyenne), mais elles ne rendent pas grâce à son impact au sein des Celtics. Son style rugueux et sa défense étaient parfaits pour incarner le succès des Celtics de Red Auerbach et Bill Russell.

Bilan de sa carrière : huit titres en neuf saisons et un parfait 100 % de victoire en Finals. Seuls Bill Russell (11 titres) et Sam Jones (10) ont remporté plus de bagues dans l’histoire de la NBA. Il partage cette troisième place sur le podium avec Tom Heinsohn, Tom Sanders et John Havlicek.

Symbole de son exceptionnelle réussite, son maillot #25 est retiré à Boston et un journaliste sportif estimait même que le « C » de son prénom pouvait vouloir dire « champion ».

Champion avec les Lakers en tant qu’assistant !

K.C. Jones reste dans le monde du basket et de la ville où il a joué sa carrière, en devenant coach. De 1967 à 1970, il est l’entraîneur de l’université de Brandeis, située près du centre-ville de Boston. En 1970-1971, il a même dirigé l’équipe d’Harvard.

Mais c’est à l’autre bout du pays et chez l’ennemi historique des Celtics qu’il entre dans le monde professionnel. C’est en effet à Los Angeles, avec les Lakers, qu’il enfile le costume d’assistant coach. Il retrouve à la fois son ancien coéquipier Bill Sharman, qui est aux commandes de cette formation, mais aussi Jerry West, régulièrement affronté en Finals. Les Lakers 1971-1972 remportent 33 matches de suite (record NBA), 69 à l’issue de la saison puis le titre. Voilà donc K.C. Jones, figure historique de Boston, champion NBA avec les Lakers !

Cette expérience réussie lui ouvre les portes d’un poste principal chez les San Diego Conquistadors de l’ABA, la future ligue défunte. Il ne reste qu’une saison, manquée (30 victoires – 54 défaites), mais rebondit très vite chez les Bullets en NBA. Là, toujours aussi habitué des sommets, il rejoint les Finals en 1975. Mais les Warriors sont trop forts. Une saison après, il quitte la capitale pour revenir à Boston, toujours dans un rôle d’assistant.

Encore deux bagues avec Boston, la boucle est bouclée

C’est aux côtés de Bill Fitch que K.C. Jones passe le plus de temps, de 1979 à 1983. Larry Bird devient la star des Celtics en 1979-1980 et dès sa seconde saison, en 1981, les Celtics continuent leur tradition de bannières accrochées au plafond du Garden avec un titre contre Houston. C’est la deuxième bague de K.C. Jones en tant qu’assistant et le voilà sacré aux Lakers et aux Celtics. Sacré grand écart.

En 1983, il fait enfin le grand saut. Il prend les commandes du banc celte. Beaucoup y voient un geste affectif du GM Red Auerbach, qui donne sa chance à son ancien joueur, mais K.C. Jones est réellement apprécié des joueurs et la greffe prend. « Il a tout notre respect en tant que coach et en tant que personne », soulignera Larry Bird.

Le coach K.C. Jones garde des aspects du joueur qu’il était, c’est-à-dire la discrétion surtout. Il n’est jamais dans l’excès, ni l’autorité et son sourire est un atout pour contrebalancer avec Fitch, bien plus sévère dans son comportement. « J’écoute les joueurs », livre-t-il. « Mon travail, c’est d’offrir une direction, mais il faut leur laisser leurs propres créativité et imagination. C’est leur jeu. »

Les doutes sur ses capacités s’évanouissent. Les Celtics viennent à bout des Lakers en Finals 1984. Encore une bague pour K.C. Jones, la première comme « head coach », la 11e pour le bonhomme. « Je suis vraiment fier, ce titre de 1984 reste le plus grand pour moi. » 

Suivra un nouveau trophée en 1986 avec une des équipes les plus fabuleuses de l’histoire. En 1988, il part du banc de Boston avec un bilan somptueux : 308 victoires en 410 matches (75 % de victoires) et deux titres. Il monte dans les bureaux et s’installe au poste de vice-président des Celtics.

L’appel du banc sera trop fort et il effectuera des passages rapides à Seattle, avant l’arrivée de George Karl, et sera même assistant chez les Pistons en 1994-1995.

Mais c’est bien à Boston que K.C. Jones aura construit sa légende avec dix bagues « principales » (huit en tant que joueur, deux en tant que coach, et une onzième en tant qu’assistant) sur les douze qu’il a gagnées.

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