Le 22 mai 1988, Larry Bird et Dominique Wilkins avaient livré un combat dantesque dans un Game 7 de la demi-finale de conférence entre Boston et Atlanta. Le premier avait inscrit 34 points, dont 20 en dernier quart-temps pour résister aux 47 points du second, dont 16 unités dans le dernier acte. Boston l’avait emporté.
Quasiment vingt ans jour pour jour, le 18 mai 2008, l’histoire allait-elle se répéter avec le Game 7 entre les Celtics de Paul Pierce et les Cavaliers de LeBron James, toujours au second tour des playoffs ?
« J’étais très au courant de ce match », racontera Paul Pierce pour ESPN. « On ne peut pas l’oublier quand on regarde l’écran géant. »
L’ailier de Boston affronte donc celui de Cleveland, le meilleur marqueur de la ligue cette saison-là. Après une série âpre et économe en points, les deux All-Stars lâchent les chevaux dans ce que Danny Ainge, l’ancien GM des Celtics qui était sur le parquet en 1988, appellera une « bataille épique ».
Au bon souvenir de feu Red Auerbach
LeBron James finit avec 45 points à 14/29 au shoot, 6 passes décisives et 5 rebonds face aux 41 points à 13/23, 5 passes décisives et 4 rebonds de « The Truth ». « Aucun des deux ne voulait abandonner », constate Paul Pierce. « Aucun ne voulait que son équipe ne s’incline. »
Les Cavaliers vont pousser les Celtics jusqu’au bout, mais à 7.9 secondes de la fin, Paul Pierce inscrit deux lancers-francs qui scellent la rencontre et la série. Le premier n’était pas loin d’échouer, mais la balle a flotté dans les airs, après avoir frappé le cercle, avant de retomber et de transpercer le filet.
« Le fantôme de Red Auerbach veillait sur nous », explique l’ailier de Boston, en référence à la légende de la franchise, décédée quelques mois avant, en octobre 2006. « J’ai alors eu le sourire aux lèvres. »
Pour LeBron James, c’est le fantôme de Dominique Wilkins qui fait son apparition. Le finaliste 2007 aura tout tenté face au « Big Three » de Boston.
« Comme Wilkins, j’ai été trop court et les Celtics ont gagné. Je pense que désormais, pour un Game 7 d’une demi-finale de conférence, les fans auront l’opportunité d’oublier un peu Bird et Wilkins et pourront se souvenir de Paul et LeBron. Ça va marquer l’histoire. »