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Le 28 mars 1995, Michael Jordan et Bill Wennington marquent 57 points aux Knicks

NBA – Pour son cinquième match seulement après son retour, l’arrière des Bulls avait brillé de mille feux au Madison Square Garden avec 55 points. Comme s’il n’était jamais parti.

Le 18 mars 1995, Michael Jordan avait fait trembler le monde avec son retour en NBA, après une parenthèse mitigée dans l’univers du baseball. Quatre matches après, avec 24.8 points de moyenne (à 39 % de réussite au shoot), l’arrière des Bulls est là, surtout suite à son tir au buzzer contre Atlanta, mais la magie n’est pas encore revenue.

Même son ancien coach Doug Collins, défenseur et adorateur de Michael Jordan devant l’éternel, a expliqué que son ancien joueur, après tout, était « humain »

« En voyant les matches, il était clair que ce n’était pas le même Michael », expliquait son agent David Falk. « Je ne m’attendais pas à ce qu’il le soit. Il ne m’a pas déçu non plus, mais son corps avait changé pour s’adapter au baseball et il n’avait pas réalisé ce travail pour revenir au basket. Malgré ça, il jouait bien. Son esprit était bien là. »

« Marquer 55 points ? C’est simplement une question de temps »

En homme de défi, Michael Jordan sait que le déplacement à New York le 28 mars 1995 est parfait pour marquer un grand coup. Son grand ami et journaliste pour NBC, Ahmad Rashad, le ressent lors d’un dîner en ville la veille.

Au retour du restaurant, passé minuit, Michael Jordan accorde un entretien de plus de trois heures à Pat O’Brien de CBS, et une question prend une dimension particulière depuis, relate Sport Illustrated : « Quand les fans pourront-ils voir une explosion, ce genre de match où vous marquez 55 points ? » Réponse du triple champion NBA à l’époque : « C’est simplement une question de temps. »

Le soir venu, l’excitation est à son comble au Madison Square Garden. Quelques mois plus tôt, les Knicks avaient disputé les Finals 1994 et se retrouvent désormais « en plein mois de juin fin mars », se souvient un membre de la communication de la franchise. Pas moins de 325 journalistes sont accrédités, soit 175 de plus que lors d’un match habituel, ce qui provoque des placements aléatoires dans les tribunes. Tous n’auront pas un siège pour assister à cette partie si spéciale.

Épanoui dans son jardin et face à la meilleure défense de la ligue, le nouveau numéro 45 des Bulls retrouve ses sensations, celle du numéro 23. John Starks doit s’occuper seul de lui et à mi-distance ou dos au cercle, le triple MVP de la ligue (il en gagnera deux nouveaux en 1996 et 1998) le domine. « En quelques minutes, on a compris qu’il allait mettre ses shoots », commente Phil Jackson.

« J’étais parti pour marquer. Puis Patrick est monté sur moi… »

L’attaque en triangle met Michael Jordan en position, son talent fait le reste. Peu importe si le défenseur change (Greg Anthony, Hubert Davis, Derek Harper), la démonstration est totale. Pat Riley hésite sur une éventuelle prise à deux ou sur des aides défensives systématiques. Il les utilise à quelques occasions, mais rapidement, le coach laisse John Starks isolé. Pas par masochisme pour son arrière ni admiration pour Michael Jordan, mais parce que les Knicks sont devant. Laisser « MJ » entasser les points devient un moindre mal. « Leurs shooteurs et leur spacing sont tellement efficaces que si on les laisse faire, ils vont tout mettre », livre le technicien de New York.

C’est d’ailleurs ce qui inquiète Phil Jackson sur le banc opposé. Les Bulls courent après la marque et c’est quand Michael Jordan rejoint le banc, en début de dernier quart-temps, qu’ils font l’écart.

La légende a consacré la performance de « His Airness » (55 points à 21/37 au shoot) mais elle a profondément bousculé l’équilibre collectif de ses coéquipiers. Même le héros du soir l’a reconnu : « Il faut dire aux joueurs qu’ils ne faut pas qu’ils s’attendent à voir chaque soir à ce que j’ai fait à New York. Dès notre prochain match, je veux qu’on joue en équipe. »

En fin de rencontre, quand Michael Jordan pénètre ou agresse la défense des Knicks, il voit Patrick Ewing venir le contester. Il sert Scottie Pippen ou multiplie les feintes pour dominer John Starks. Puis, à 111-111 et 15 secondes à jouer, il profite d’avoir fixé Starks et Ewing pour délivrer une passe décisive à Bill Wennington, seul sous le cercle. Le pivot hérite d’un panier tout cuit et les Bulls l’emportent 113-111.

« Je mentirais si je disais que j’avais prévu de faire une passe », avouera Michael Jordan. « J’étais parti pour marquer. Puis Patrick est monté sur moi… » Ce qui permettra à Bill Wennington de laisser un bon mot pour l’histoire, après ce nouveau chef-d’œuvre de son coéquipier : « Ce soir, Michael et moi avons marqué 57 points. »

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