Si la NBA a pris une mesure générale en suspendant son championnat, elle n’a en revanche imposé aucune politique à ses franchises en termes de dépistage. Faut-il tester les joueurs en priorité ou tout le personnel ? Systématiquement, par précaution ? Ou après l’apparition de symptômes ? Les franchises affichent plusieurs philosophies face au coronavirus, en gardant bien en tête le contexte de pénurie de tests à l’échelle du pays.
Sans le détailler, Adam Silver, a récemment déclaré que les effectifs complets de huit franchises avaient été testés, parce qu’elles avaient été exposées à des personnes infectées connues ou avaient des joueurs qui présentaient des symptômes. Parmi ceux-là, il y a évidemment ceux du Jazz et du Thunder, dont l’opposition n’avait pas eu lieu après l’annonce de la contamination de Rudy Gobert.
De nouveaux cas positifs viennent d’être révélés chez les Celtics, Lakers, Nuggets et Sixers. Chez les Lakers par exemple, 14 de 17 joueurs sous contrat ont été testés. On apprend en revanche que du côté des Pelicans, par exemple, aucun test n’a encore été utilisé dans la franchise. Selon ESPN, dans la mesure où aucun membre n’a présenté de symptômes, l’équipe s’est engagée à ne dépister personne pour privilégier ceux qui, à l’extérieur des Pelicans, sont vraiment dans le besoin.
Les Warriors tiennent une approche similaire. « La situation est en constante évolution. Mais pour l’instant, nous ne testons pas les joueurs asymptomatiques », déclare un porte-parole de la franchise californienne. Une position qui confirme les propos tenus par Bob Myers, plus tôt dans la semaine : « Nos médecins, et la communauté médicale, ont fait comprendre qu’on ne devait pas tester les gens asymptomatiques en Californie en ce moment. On nous a dit qu’il n’y avait pas assez de tests pour le faire. »
Des liens entre les franchises et les structures de santé
Ces franchises savent tout de même comment se procurer des tests sans impacter les réserves destinées au grand public. Les Nets ont par exemple indiqué s’être procurés les tests « auprès d’une société privée et nous les avons payés nous-mêmes parce que nous ne voulions pas perturber l’accès aux ressources publiques ».
ESPN rapporte qu’il est possible de récupérer ces tests auprès de compagnies comme le laboratoire pharmaceutique suisse Roche, les labos américains Quest Diagnostics ou LabCorp, ou encore d’institutions académiques comme Stanford ou UCLA. La clé est d’avoir un médecin dans la franchise qui a déjà des contacts au sein de ces structures pour faciliter la commande.
Or, certaines franchises ont déjà des liens avec des établissements de santé via le sponsoring. C’est le cas des Lakers, sponsorisés par le centre médical d’UCLA par exemple, des Cavaliers avec la clinique Cleveland ou encore des Wolves avec la clinique Mayo. En première ligne pour le dépistage, cette dernière vient d’ailleurs de recevoir un don d’un local de l’étape, Karl-Anthony Towns.
Ce n’est peut-être de toute façon qu’une question de temps avant que l’ensemble des acteurs de la ligue soient contrôlés.