Chef d’œuvre en péril. L’historique série de 22 qualifications en playoffs d’affilée des Spurs est en grand danger. La franchise texane n’est pour l’heure pas qualifiée pour le premier tour et elle compte cinq victoires de retard sur la huitième place de l’Ouest. Un écart suffisamment fin pour garder espoir mais trop important pour ne pas s’alarmer.
L’absence des Spurs pour les playoffs serait un événement, mais elle aura aussi une certaine logique puisque les Spurs n’ont terminé qu’à la septième place les deux dernières saisons. La fin du « Big Three » (Tim Duncan – Manu Ginobili – Tony Parker) puis le départ de Kawhi Leonard ont été des événements difficiles à avaler et assumer.
Pour Robert Horry, ce déclin était certain.
« Je le comprends », explique l’ancien champion. « Car ça arrive aux meilleurs. Ce fut le cas pour les Celtics, pour les Lakers. Les gens ont tendance à ne pas saisir à quel point les Spurs ont été dominants. Cela devait nécessairement prendre fin. De plus, on oublie souvent que, quand on est très bon, on ne drafte pas. Il faut donc être très fort sur le marché. »
Ce qui a été le cas en 2015 quand ils ont réussi à récupérer LaMarcus Aldridge, mais depuis, les Spurs peinent à recruter afin de se renforcer. « Je déteste dire ça, mais San Antonio n’est pas une destination qui attire les joueurs », constate Robert Horry, champion à San Antonio en 2005 et 2007.
L’avenir n’est donc pas réjouissant, surtout avec le spectre de la retraite de Gregg Popovich, qui plane depuis quelques mois. En conséquence, le septuple champion insiste sur les bons moments, en rappelant aux fans texans qu’ils ont surtout vécu une période bénie avec cinq titres remportés entre 1999 et 2014.
« Pour un petit marché comme San Antonio, gagner autant de titres, c’est incroyable. On peut voir ailleurs que dans des grandes villes, ils n’ont pas gagné de titre. De grands joueurs n’ont pas gagné de bagues. Les fans des Spurs peuvent se réjouir de ça. »