« Je suis le coach de cette équipe. Je prends la responsabilité pour ce quatrième quart-temps. Je dois être meilleur pour que les joueurs comprennent comment gagner. »
Au moins Jim Boylen n’a pas mis longtemps à assumer la nouvelle défaite des Bulls, une des plus dures à encaisser sans doute, surtout après l’échec déjà bien frustrant d’Indiana. Après un premier quart-temps équilibré, Chicago a pris le match en main, jusqu’à compter 19 points d’avance en troisième quart-temps.
« J’ai 15 joueurs à faire grandir »
En dernier quart-temps, les Lakers passent un 16-0. Plus de son ni d’image, alors que LeBron James et Anthony Davis restent sur le banc. Ce sont Kyle Kuzma et Dwight Howard qui percent la défense des Bulls. Les remplaçants sont submergés, et Jim Boylen fait deux choix forts. Le premier : ne remettre ses titulaires qu’après un 9-0.
« Je voulais développer le banc, cette équipe », se justifie le coach sur NBC. « J’ai 15 joueurs à faire grandir. Je vais les faire jouer dans ces moments, et comme ça ils vont apprendre à gagner des matches. Je ne vais pas sortir ces joueurs. Je veux qu’on ait des remplaçants, un vrai banc ici à Chicago. »
Certes, mais pourquoi – et c’est le second choix fort – ne pas avoir au moins pris un temps-mort pour stopper l’hémorragie ? « On doit trouver des solutions. On doit apprendre. Je veux voir quelqu’un prendre le contrôle, prendre les choses en main. C’est là qu’on doit encore grandir. J’ai pensé au temps-mort. Mais ça n’arrange pas les oublis au rebond sur un lancer-franc ou le mouvement du ballon. »
« Si on prend la saison passée, qui ne fut pas très bonne, et on y ajoute cette année, ça commence à un peu me saouler »
Les Bulls n’ont pas encore la solidité mentale pour se sortir de ce genre de tempête sans un temps-mort, qui aurait donné une respiration à un groupe asphyxié. Surtout pour une équipe en difficulté en ce début de saison.
« Parfois, ça arrive », constate Thaddeus Young sur cette absence de temps-mort. « Il y a des coaches qui veulent que les joueurs trouvent des solutions eux-mêmes. C’est une bonne chose qu’il ait confiance en nous. J’ai dit au groupe qu’à un moment donné, ça allait faire mal. C’est à ce moment-là, quand ça fait vraiment trop mal, qu’on commence à gagner des rencontres. »
Visiblement, la douleur semble très forte pour Wendell Carter Jr., qui n’a pas ménagé ses efforts avec un troisième double-double d’affilée. En vain. « Je suis énervé », confie-t-il. « Je ne vais pas parler du passé, mais je viens d’une culture de la gagne (Duke), donc si on prend la saison passée, qui ne fut pas très bonne, et on y ajoute cette année, ça commence à un peu me saouler. Je me fous de mes statistiques. Rien de tout ça ne compte si on ne gagne pas. On doit se regarder dans le miroir. »