La vengeance de Kobe

La NBA a toujours vécu au rythme des rivalités entre deux vedettes. Il y eut Russell vs Chamberlain, Magic vs Bird, Jordan vs Drexler ou encore LeBron vs Wade. Cette année, il semblerait que le duel à suivre soit celui entre Arenas et Bryant.
Leur « rivalité » est née le 17 décembre dernier lorsque ce cher Gilbert avait planté 60 pts aux Lakers, permettant aux Wizards de s’imposer 147-141 après prolongation.
Après la rencontre, un Bryant boudeur avait déclaré en substance qu’Arenas avait eu de la chance avec des tirs horribles et qu’en gros, c’était un joueur qui ne réfléchissait pas.
Hélas pour Arenas, il n’est pas parvenu à fermer son clapet à KB24. Nerveux avant la rencontre puis pendant, « Agent Zero » marque peut-être 37 pts mais avec un affreux pourcentage (2/15 à 3 pts!) et en oubliant ses coéquipiers. A l’arrivée, Washington, sans Antawn Jamison, s’incline 118-102 face à des Lakers impressionnants de justesse, et où Kobe Bryant fut grandiose: 39 pts, 14/26 aux tirs, 6 rbds et 6 pds.
« Je m’en veux, lâche Arenas. Je me suis trop pris la tête avec ce match. Je me suis enfermé sur moi-même. Ce n’est pas mon genre. Je suis un gars décontracté et qui aime s’amuser avant un match. Je fais des blagues. Je chambre. Là, j’ai juste écouté ma musique. Ca ne se reproduira plus. La leçon est retenue« .
Quel bel aveu de la part de l’arrière des Wizards! Dès son premier tir, on a compris que ce n’était pas le vrai Arenas puisqu’il a fait un horrible airball! La suite fut du même acabit avec des tirs forcés, avec même un autre airball, tandis qu’en face, Bryant restera d’un calme olympien en récitant ses gammes. Il va même gratifier le MCI Center d’un dunk en 360° à deux mains!
« En début de carrière, ce genre de rivalité m’aurait excité. Mais aujourd’hui, je ne me prends plus la tête avec ça. Ce qui m’importe, c’est que mon équipe gagne. On restait sur une mauvaise performance et je tenais à ce que l’on répare ça rapidement » explique Bryant.
La bonne nouvelle, c’est que les deux joueurs ont semblé très proches. On les a vus discuter avant l’entre-deux, puis en fin de match. Une rivalité saine comme celle-là, ça ne peut faire que du bien à la ligue.