Coby White remporte son duel face à Ja Morant

Déjà auteur d’une bonne première contre les Hornets avec 17 points, Coby White a récidivé face aux Grizzlies, en faisant plus fort encore. Le meneur remplaçant des Bulls a non seulement marqué 25 points, mais il a surtout permis aux Bulls de revenir et de l’emporter.

« Je n’ai pas vu ça souvent », a livré Jim Boylen à la fin du match, en cherchant un exemple de rookie remplaçant si décisif pour son second match seulement. « Je dois vraiment y réfléchir. Peut-être Steve Francis ? Mais il était titulaire. Donc je ne sais pas. »

Des rookies remplaçants qui inscrivent au moins 25 points dans leur second match NBA, ce n’est pas courant. Un des plus récents exemples, c’est justement un ancien de la maison Chicago, Luol Deng, tout juste retraité, en 2004.

Mais au-delà de ces considérations statistiques, c’est la forme qui est importante. Le meneur confirme son agressivité vers le cercle, mais aussi dans ses choix. Après une première mi-temps timide, avec quatre petits points, il s’est illustré de loin en second acte. Impossible pour son coach de le sortir, il a donc joué les 19 dernières minutes du match, pour amorcer, avec Zach LaVine, le comeback des Bulls. Son 3-points sur Grayson Allen dans les ultimes secondes du troisième quart-temps l’a boosté.

« Si j’estime que c’est un bon shoot pour moi, alors je le prends », analyse-t-il. « Je m’adapte au rythme du match. Je le sentais bien, donc je l’ai tenté. C’est une question de confiance, et je n’en manque pas. »

Il suffira d’une étincelle

Deux paniers primés plus tard plus un shoot en force avec la planche en dernier quart-temps et voilà le rookie à 21 points après la pause, à 8/11 au shoot et 4/6 à 3-pts. Il termine avec 25 points et 6 rebonds, à 10/16 au shoot en seulement 30 minutes. En face, son camarade de promotion lors de la dernière Draft, Ja Morant, a connu une soirée plus difficile : 10 points à 3/9 au shoot, et 4 ballons perdus.

« Il nous a bien aidé ce soir », concède Zach LaVine, auteur lui de 37 points et qui avait bien besoin d’aide alors que les titulaires étaient maladroits. « Quand on a été ensemble sur le parquet, c’était dynamique. J’ai confiance en lui, il n’a peur de rien. On peut le voir dans ses yeux. On ne peut que respecter ça et vouloir des joueurs comme ça à ses côtés pour les batailles. »

Également patient puisqu’il a pris une grande majorité de ses tirs de loin seul, sans réel défenseur sur le dos, Coby White a bien le profil ainsi que les performances du puncheur en sortie de banc, comme Ben Gordon a pu l’être pour les Bulls il y a quelques saisons, ou un Lou Williams depuis quelques années à Los Angeles. Véritable étincelle, il ne lui faut pas beaucoup d’espace ni de temps pour dégainer et s’enflammer. Et c’est Chicago qui en profite.