Que de chemin parcouru depuis le 8 octobre 2018, lorsque Dejounte Murray s’est écroulé face aux Rockets en présaison, victime d’une déchirure des ligaments croisés du genou. Après une année blanche, le meneur des Spurs est revenu plus déterminé que jamais et il apprécie aussi chaque seconde passée sur un parquet à sa juste valeur. Gregg Popovich l’a également trouvé plus mature depuis sa reprise, comme pour n’importe quel joueur qui doit passer par ce genre d’épreuve.
« Tous ceux qui ont subi cette blessure se rendent compte à quel point ça peut être frustrant, et quel genre de discipline il faut pour être là tous les jours et faire ce qu’on a à faire. Et il l’a fait. On pouvait voir à quel point il était dévoué, qu’il avait l’étoffe d’un leader, de quelqu’un sur qui on pouvait compter pour longtemps », a déclaré Pop en référence à la prolongation de quatre ans pour 64 millions de dollars signée avec son protégé cette semaine. « Nous étions donc à l’aise dans ce que nous faisions ».
Retour gagnant
Pour les grands débuts des Spurs face aux Knicks mercredi soir, le Texan a en tout cas confirmé qu’il avait retrouvé toutes ses aptitudes physiques et techniques, rendant une copie remarquable avec 18 points à 7/10 aux tirs, 8 rebonds, 6 passes décisives et 3 interceptions en « seulement » 24 minutes. Le chef d’orchestre de San Antonio s’est notamment distingué dans le run final qui a permis aux siens de l’emporter avec deux paniers à 3-points, un drive et une passe décisive pour le panier de l’égalisation de Trey Lyles. « Il a été grand, il nous a redonné vie », a souligné son coéquipier Bryn Forbes.
À nouveau en bonne santé, Dejounte Murray sait pour autant que l’ensemble reste perfectible. Le collectif des Spurs aussi, à l’image de ses 21 ballons perdus, dont quatre pour le meneur de 23 ans. « C’est ce qu’on disait avec Tim (Duncan, désormais assistant) : quand une équipe perd autant de ballons, c’est pratiquement match perdu. On a beaucoup de choses à travailler », a-t-il déclaré.
Les Spurs ont su stopper l’hémorragie au bon moment afin de décrocher la victoire, le plus important, ce qui permet ainsi à Dejounte Murray de relativiser. « C’était le premier match, et on a gagné. Ce n’était pas très beau à voir, mais on a gagné », a-t-il ainsi répété.