Tandis que Nando De Colo était occupé à découper la défense de Team USA ce mercredi, son futur coéquipier à Fenerbahçe, Derrick Williams, appréciait le spectacle. « C’était une superbe victoire de la France », lâche le n°2 de la Draft 2011. « Je trouvais déjà positif pour le basket dans son ensemble de voir la Turquie aller en prolongation contre les Américains. C’est bien de ne pas avoir les États-Unis systématiquement favoris pour chaque match ».
Si l’ancien ailier des Wolves et des Kings semble apprécier le rééquilibrage actuel dans le basket international, il n’oublie pas de pointer les difficultés auxquelles font face ses compatriotes. « Avec la dimension physique de la plupart d’entre eux, ils cherchaient à obtenir des coups de sifflet. En NBA, ils les auraient obtenus à chaque fois, pas dans le basket FIBA ».
Derrick Williams commence à pouvoir être bien placé pour comparer les univers NBA et FIBA.
Après un dernier passage infructueux chez les Lakers durant la saison 2017-2018, sans compter un passage en Chine, il a gagné l’Europe et le Bayern Munich la saison dernière.
Un environnement dans lequel il s’est bien épanoui puisqu’il tournait à 13 points de moyenne en Euroleague. Au point de s’engager pour une deuxième saison sur le « Vieux continent » en rejoignant Leo Westermann, Joffrey Lauvergne et Nando De Colo donc en Turquie.
Fort de cette expérience, il lui vient cette idée : convier des joueurs d’Euroleague aux rassemblements de Team USA. « Ce serait positif d’avoir une invitation, surtout au démarrage de la préparation quand tout le monde est testé », estime-t-il. « Ce serait génial pour le basket. Cela donnerait un nouveau débouché pour les joueurs d’Europe qui ont joué en NBA ou qui essaient d’y revenir. Ça a du sens ».
Et l’ailier de citer Cory Higgins (aujourd’hui à Barcelone) par exemple ou de plaider simplement pour sa cause : « Je me considère aussi comme un bon joueur. Je pense que ça aiderait pour l’adaptation ».
Photo : Euroleague.net