Après le Sénat de Californie, c’est l’Assemblée de l’Etat qui a approuvé la nuit dernière à l’unanimité (73-0) la loi « Fair Pay to Play », qui propose d’offrir une compensation financière aux athlètes en cas d’utilisation de « leur nom, leur image ou leur représentation » par la NCAA et d’autres organisations universitaires.
Désormais, le gouverneur Gavin Newsom a 30 jours pour entériner le projet de loi.
La NCAA a de son côté publié une lettre, demandant à ce dernier de la retoquer, arguant que cette loi allait « effacer la distinction entre les athlètes universitaires et professionnels, en éliminant la notion d’équité qui est à la base du sport universitaire ». Face à cette position, ils sont nombreux à crier à l’hypocrisie, la NCAA générant un chiffre d’affaires de cinq milliards de dollars, et des résultats annules estimés à 995 millions de dollars.
Ce qui est sûr, c’est que si cette loi californienne est bien appliquée, à partir de 2023, c’est tout le visage du sport universitaire aux Etats-Unis qui en sera bouleversé. La NCAA n’aura sans doute que trois options : bannir les athlètes californiens de ses compétitions comme elle menace de le faire, les autoriser en acceptant l’énorme avantage de recrutement que constituerait le « Fair Pay to Play » par rapport aux facs des autres Etats (même si des lois similaires seraient à l’étude ailleurs), ou bien changer son propre règlement.
C’est sans doute cette dernière option que les politiciens californiens ont en tête, imposant une « deadline » à la NCAA pour se reformer, et rétribuer les athlètes qui font sa popularité et remplissent ses caisses.