Questions pour des champions, ou quand Gregg Popovich se transforme en Julien Lepers

Même s’il peut compter sur quatre Celtics et que les joueurs se croisent régulièrement pendant la saison régulière, Gregg Popovich doit composer avec un groupe qui n’a aucune expérience collective pour la Coupe du monde. Il doit donc installer rapidement une alchimie entre les joueurs.

Pour cela, il utilise une méthode très simple : poser des questions de culture générale à une de ses ouailles avant les réunions collectives. Si le joueur n’a pas le réponse, il peut demander à un de ses coéquipiers. « Savoir demander de l’aide, aller vers son coéquipier. C’est le fond de la démarche », remarque Donovan Mitchell.

Quelles sont ces questions ? Placer la Chine sur une carte, reconnaître une citation célèbre d’un général de la guerre de Sécession ou connaître un élément de la table de Mendeleïev. Par exemple, Brook Lopez est tombé sur l’argent (Ag) : « Je suis impressionné par les choses dont je me souviens de mes cours de chimie au lycée. Ça permet de construire une camaraderie. »

Des « voitures » à gagner…

Visiblement habitué aux Spurs, Derrick White est déjà éliminé quand Harrison Barnes semble être le meilleur élève du groupe, celui qui n’a pas besoin qu’on lui souffle les bonnes réponses. « C’est un défi mentalement », explique l’ailier des Kings. « Chaque jour, c’est différent. »

« Popovich est un professeur créatif et je pense que les joueurs s’amusent de tout ça », constate Steve Kerr, assistant à Team USA. « Il n’y a pas que le basket dans la vie. Disputer une Coupe du monde représente une signification différente, on joue contre les équipes du monde entier. C’est bien pour les joueurs, pour nous tous, d’en apprendre un peu plus sur le monde et les équipes qu’on affronte ».

Dernière interrogation : que gagnent les joueurs quand ils répondent correctement ? « Popovich nous offre des voitures », assure Brook Lopez. Des véhicules miniatures bien sûr…