346 millions de dollars. C’est la somme que va gagner Chris Paul en carrière. Il a déjà amassé 222 millions en 14 ans de carrière, et il doit encore toucher 124 millions pour les trois prochaines saisons, au Thunder ou ailleurs. Le meneur All-Star se place très haut au classement des basketteurs les plus riches de l’histoire, et aujourd’hui il veut aider les plus jeunes, et notamment les rookies, à mieux gérer cet argent. Les salaires ont explosé depuis quelques saisons, mais la gestion de ces millions gagnés très jeunes reste problématique.
« Quand j’étais plus jeune, j’en voyais tellement qui étaient ruinés… Je me demandais comment c’était possible de perdre autant d’argent » se souvient-il dans les colonnes de The Athletic. « Et puis un jour, je me suis retrouvé au coeur de tout ça, et je me suis dit : « OK, je vois comment ça arrive ». (…) J’ai entendu tellement d’histoires, et c’est pour ça que j’essaie d’en parler aux gars. Une carrière, c’est court. Si on se base sur une vie, c’est court. On essaie de la maximiser du mieux possible. Il y a le « Rookie transition program » et tous ces gens qui essaient de vous aider. Mais quand on arrive à 18 ans en NBA, on ne pense qu’à une chose : le basket, le basket, le basket… On n’a même pas conscience de ce qu’est l’assurance maladie. »
Président, récemment contesté, du syndicat des joueurs, Paul insiste sur le sujet. Pour lui, l’argent reste un sujet tabou dans le vestiaire, et ça ne devrait pas… « Je crois que la raison pour laquelle je suis aussi passionné sur le sujet, c’est parce que je termine ma 14e saison NBA, et je suis là depuis assez longtemps pour réaliser que les gars en NBA parlent de tout dans un vestiaire, sauf des finances, de l’argent » poursuit-il. « Personne ne parle d’argent car ça fait partie des sujets gênants. »
Pour casser cette barrière et aider les joueurs, il en a parlé à Adam Silver, et il a aussi demandé à des patrons de franchise de venir raconter leur parcours. « Je n’en veux pas aux gens qui viennent habituellement nous en parler, mais parfois ces gens n’ont pas gagné autant d’argent et ils ne savent pas ce que ça peut représenter. Résultats, nos joueurs ne sont pas impliqués. Je peux vous le dire, lorsque Steve Ballmer s’assoit devant vous, tout le monde écoute. Mon souhait, c’est qu’on puisse continuer d’implémenter ça en NBA, et simplement continuer un dialogue. Je pense que nos gars écouteraient vraiment les propriétaires et les patrons de leurs équipes car ils ont l’habitude de gérer ces sommes d’argent. »