Jaylen Hoard a toujours été bien entouré. Sa mère Katia Foucade-Hoard a été une ancienne meneuse de jeu internationale française, son père Antwon Hoard a été professionnel pendant plus de dix ans en France, sa sœur a intégré la même université de Wake Forest, où elle joue en NCAA, sa marraine n’est autre qu’Edwige Lawson-Wade, ancienne internationale aujourd’hui directrice sportive de Lattes-Montpellier (LFB) et son parrain James Wade est l’actuel head coach des Chicago Sky (WNBA) !
Une première encourageante en Summer League
Ce dernier fait le maximum pour aider son filleul à effectuer la transition vers la NBA. Les portes de la grande ligue ont bien failli rester fermées au soir de la Draft, son nom n’ayant pas été appelé malgré une bonne dizaine de work-outs effectués durant le mois précédent et plusieurs Mock Drafts l’annonçant en fin de premier tour.
« Ça fait un peu mal. Bien sûr, je voulais être drafté. On voit les autres se faire drafter alors qu’on a le sentiment d’être meilleur qu’eux. Ça m’a donné de la motivation en plus », réagit l’intéressé.
Heureusement, les Blazers l’ont repêché en lui proposant un « two-way contract ». Portland connaît son potentiel pour avoir déjà pu le voir de près durant le Hoop Summit et sur un ultime workout avant la Draft. Pour sa grande première hier soir face aux Pistons, le nouveau n°6 de la franchise de l’Oregon a livré une prestation encourageante, avec 9 points et 6 rebonds en moins de 20 minutes dans la défaite face à Detroit. Mais le chemin est encore long.
« Maintenant, tu es un professionnel »
Jaylen Hoard va donc côtoyer les membres de l’équipe qui a terminé la saison précédente aux portes de la finale NBA pendant 45 jours maximum et pourra être utilisé en G-League le reste du temps. Désormais, c’est un joueur pro à part entière. Même s’il n’est pas du genre à s’enflammer, l’ancien pensionnaire de Wake Forrest sait qu’il peut compter sur son parrain pour lui remettre les pieds sur terre.
« Je lui ai juste dit que que ça allait être difficile », confie James Wade. « Maintenant tu es un professionnel, ils vont te regarder de près car tu es responsable de tout ce que tu fais. Ce n’est pas seulement tout ce que tu fais sur le terrain qui compte, mais aussi ce que tu peux faire en dehors. Tu dois te comporter de manière à montrer ton professionnalisme. Il n’a jamais eu de problème avec ça car il a grandi dans un environnement professionnel ».
Sa non-sélection à la Draft sera peut-être un mal pour un bien, dans le sens où elle a décuplé la motivation du natif du Havre, motivé par la quête d’un contrat à plein temps en NBA et l’envie de laisser une empreinte dans la ligue.
« Nous sommes reconnaissants envers les Blazers d’apprécier son talent et de vouloir investir en lui. Nous pensons qu’il va prouver que beaucoup de détracteurs ont eu tort et j’ai hâte que tout ça se produise », conclut le parrain.