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Parade des Raptors : la ville de Toronto transformée en « Jurassic Park » géant

Amassés au cœur de Toronto, près de deux millions de fans des Raptors sont venus saluer leurs champions NBA.

« On descend là ? » Il est à peine 8 h 30, ce lundi matin à Toronto, et certains passagers se demandent s’ils doivent déjà débouler dans la rue. Le métro, qui prend la direction du centre-ville, est bondé comme rarement. Quasiment chaque voyageur a ce dénominateur commun : du rouge ou du noir sur lui. En ce jour de fête, très rares sont les Torontois à ne pas s’afficher avec un maillot des Raptors sur le dos ou au moins avec une référence à la devise locale « We The North ».

Pour beaucoup d’entre eux, ce sera direction la place de l’hôtel de ville, là où les Raptors doivent terminer leur parade. Une fausse bonne idée car l’endroit est déjà presque impraticable. C’est ici que des centaines de fans avaient installé leurs tentes pour y dormir. Des milliers d’autres les ont rejoints dans la matinée. Alors beaucoup changent de plan et se rabattent vers les rues connexes.

https://twitter.com/shauraix_nba/status/1140620725969182720

La mission du jour : trouver un bon « spot ». Mais où se rendre ? Partout, c’est déjà noir de monde. 10 h, la parade doit démarrer dans un autre coin de la ville, à l’ouest. Certains pensent bon de monter sur les grilles d’un parc voisin. « Tu peux te décaler d’un pied sur la gauche de sorte que je puisse monter ? », demande poliment un fan à un père de famille, accompagné de sa fille, déjà installés. « Mec, ça fait des heures qu’on attend ici », rétorque l’homme. « Fallait venir plus tôt. » C’est jour de fête messieurs ! Pendant ce temps, ceux qui ont eu la très « bonne » idée de venir avec un enfant en poussette tentent de se frayer un chemin…

Du jamais vu à Toronto ?

Personne ne s’imagine que le cortège des Raptors ne sera ici que… quatre ou cinq heures plus tard. Avec beaucoup de retard. Devant le flux impressionnant et continu de la foule dans University Avenue, John, un journaliste reporter d’images de la CBC n’en revient pas : « Je crois n’avoir jamais vu autant de monde dans les rues de Toronto qu’aujourd’hui ». À chaque fois qu’il lève sa caméra, il peut mesurer l’enthousiasme collectif de la foule stimulée par l’objectif.

Combien sont-ils au total ? Deux millions comme il avait été annoncé la veille ? Trois millions même, selon d’autres estimations ? Pour Sharif, Erine et leur fils, le petit Zion, c’est aussi du jamais vu : « Le sentiment est similaire à la parade de 2017, quand le Toronto FC a remporté la Coupe de la Major League Soccer. Mais aujourd’hui, c’est clairement le niveau au-dessus. » Les deux parents, natifs de Toronto, ajoutent : « Cette ville est tellement diverse. Vieux, jeunes, tout le monde est là, uni. »

11 h. Toujours aucun signe d’une arrivée prochaine du cortège. Certains se demandent si l’itinéraire va bien être respecté. Alors en attendant, on chante sous un soleil agressif ou on observe les écrans géants où les images de l’avion de Drake tournent en boucle.

Et on rencontre quelques « stars », comme le sosie non officiel de Kawhi Leonard.

https://twitter.com/shauraix_nba/status/1140619309691133953

Le jeune homme est hyper convoité. Tout le monde veut sa photo avec lui. « Je vais peut-être être pris un millier de fois aujourd’hui », évalue le jeune homme qui maîtrise quelques mots de français. « Voire une dizaine de milliers. » « Je sais que je lui ressemble, je n’y peux rien, je ne peux pas changer mon visage ! », sourit le sosie qui ne veut pas donner son prénom : « Je suis Kawhi Leonard ! »

12 h. Direction Union, la station de métro centrale de la ville. Ici, on peut encore se faufiler entre les fans. Là où University Avenue commence à faire fuir les agoraphobes. Certains renoncent d’ailleurs à attendre davantage. « Mieux vaut regarder ça à la télévision. » À Union aussi, les plus intrépides grimpent sur les feux tricolores, à plusieurs mètres de haut, pour mieux y voir. « Je te prends en photo ? C’est quoi ton Instagram ? », lance un fan resté au sol en direction de l’escaladeur.

Ambiance bon enfant même si le cortège prolonge son retard. L’arrivée des bus… vides de la RATP locale cassent l’enthousiasme naissant. Les premières voitures arrivent enfin, salve d’applaudissements pour Masai Ujiri. Puis une autre voiture arrive. « C’est qui ? », s’interroge un fan pas très au fait. « C’est Nick Nurse, le coach de l’équipe », rétorque l’autre alors que des « We The Nurse » (!) commencent à fuser. D’autres véhicules suivent avec des familles ou des personnes plus âgées. Et chacun se demande : « Mais qui sont ces gens ? »

Le show Marc Gasol

Enfin les voilà, les champions. La foule peut exploser en voyant Kawhi Leonard, Serge Ibaka, Kyle Lowry et les autres. Un homme est particulièrement en vue pour chauffer tout le monde : Marc Gasol. L’Espagnol, bouteille de champagne ou bière en main, multiplie les gestes de olas en direction de son public. Chacun immortalise le moment avec son appareil sous les yeux de certains employés de bureau collés aux vitres de leur immeuble pour ne rien rater.

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On en oublierait presque c’est le premier jour de la semaine… À 14 h, après cette longue pause déjeuner, certains costards – cravates lâchent : « On retourne bosser ! » « Mais n’êtes pas au courant que c’est un jour férié dans tout le pays aujourd’hui ?! », en rigole Sharif qui n’a aucune intention de travailler aujourd’hui.

Retourner au travail ou pas ?

L’air mi-enjoué mi-incrédule par le spectacle qui commence à s’éloigner, Charlie, la quarantaine, est posté au milieu de la route. Pas certain lui non plus qu’il reprenne le travail.

« Mon bureau est juste ici », pointe du doigt l’industriel. « Mais tous mes collègues sont dans les parages. Je crois que tous les buildings sont vides. Le maire a dit que c’était un jour férié non officiel, ça nous suffit ! Donc je vais peut-être retourner au boulot ou alors me trouver un bar une fois que j’aurais retrouvé mes collègues. »

L’homme semble très fier de sa ville aujourd’hui : « C’est fou d’avoir une célébration aussi globale. On montre au monde entier à quel point la ville est multiculturelle ». 16 h, la fête, gâchée par une fusillade, touche à sa fin. Les joueurs ont terminé leurs discours et montent dans des voitures aux vitres teintées. Certains fans les reconnaissent dans les rues, se mettent à les poursuivre en courant. C’était une journée pas comme les autres à Toronto.

À Toronto

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