Alors que les Warriors ont atteint leurs cinquièmes Finals de suite, la grande question autour de Golden State porte actuellement sur la place de Kevin Durant dans ce groupe. Absent depuis le Game 5 face à Houston, l’ailier a vu ses camarades enchaîner les victoires sans lui, et s’est agacé d’être toujours considéré à part.
En bon leader, Stephen Curry a donc profité des questions des journalistes pour mettre les choses au point.
« J’ai l’impression que depuis trois ans, tout le monde a essayé de nous titiller, de nous faire craquer, de nous monter les uns contre les autres et de brouiller l’alchimie de notre équipe ou notre cohésion. Cette année, c’est encore amplifié avec la free agency à venir. Personne ne peut dire quoi que ce soit sans que ce soit examiné ou critiqué. Personne n’est heureux quand les gens jouent bien » regrette-t-il. « C’est ce qui me surprend le plus, vous savez, si c’est KD qui joue bien, c’est : ‘Oh, ils jouent un style différent et ce n’est pas aussi amusant à regarder’. Quand il n’est pas là et qu’on gagne des matchs, on se demande si on est meilleurs, si on est plus amusants… Cette question, on l’entend tout le temps. »
Toujours autant de plaisir à jouer ensemble
Mais pour le double MVP, les Warriors ne réfléchissent pas du tout comme ça en interne.
« Nous formons une excellente équipe parce que tous ceux qui portent ce maillot vont sur le terrain et jouent à un haut niveau. On prend soin les un des autres. Vous savez, il y a des sacrifices à faire, mais parce que le but final, c’est de gagner. Peu importe qui est sur le terrain, c’est notre but. Est-ce qu’on va pouvoir faire la transition quand K (Kevin Durant) reviendra ? Oui, parce que nous avons cette expérience et cette capacité de le faire. »
Stephen Curry explique également que si le bruit est permanent autour de Golden State, l’équipe connait ses priorités. Il raconte ainsi qu’avant le Game 6 face à Houston, l’entraînement et le vestiaire des Warriors furent « très silencieux » et que Draymond Green n’a pas eu besoin de faire de discours pour motiver ses troupes. Les doubles champions en titre n’étaient pas stressés, ils étaient simplement concentrés.
Au bout du compte, on demande au meneur s’il apprécie toujours d’être dans ce groupe, tant scruté depuis cinq ans.
« Bien sûr. Aujourd’hui, nos vies sont différentes, pour être honnête. Nous avons tous mûri. Les gars ont des familles. Il y a des enfants qui courent partout. C’est donc différent par rapport au temps que nous passons ensemble à la salle, ou après les rencontres. Mais au niveau du respect mutuel, de l’alchimie et de la joie de jouer ensemble à ce niveau, rien n’a changé. Surtout pendant les playoffs, parce qu’il n’y a rien de mieux à vivre au jour le jour, et qu’on veut prolonger ça au maximum. »