Eh oui, n’en déplaise à Kyrie Irving, Giannis Antetokounmpo peut peser sur un match sans shooter une vingtaine de lancers-francs par match. Sur la ligne à dix reprises lundi soir, l’ailier vedette de Milwaukee a surtout fait très mal aux Celtics dans le jeu. Par son agressivité bien sûr, mais aussi sa lecture.
C’est la combinaison de ces deux qualités qui met Boston à terre, et lui permettent de compiler 39 pts, 16 rbds, 4 pds en 35 minutes pour 49 d’évaluation ! Le contraste est saisissant avec le premier match où il s’était empalé sur la défense des Celtics.
Désormais, il est bien plus patient, il attend le bon matchup, et ensuite sa technique et ses longs segments font le reste. On retiendra notamment ses passes après un drive pour un Khris Middleton ou un Brook Lopez. Les rotations des Celtics étaient imparfaites, et Milwaukee a sanctionné. Pourtant, il y avait Marcus Smart en face. Pourtant, les Celtics ont multiplié les aides et les solutions pour le fatiguer. Mais ce Giannis-là est trop grand, trop fort et trop rapide. De quoi mériter un tweet toujours aussi sirupeux de Magic Johnson.
Giannis Antetokounmpo aka The Greek Freak is showing the whole league why he is such a special player scoring 39 points to lead his Bucks 3-1 over the Celtics. He will be dominating the NBA regular season and playoffs for many years to come!
— Earvin Magic Johnson (@MagicJohnson) May 7, 2019
« Il est unique mais aussi très affamé »
Bien sûr, dans cette 4e manche, c’est le banc qui a fait la différence dans le 3e quart-temps. Giannis est sur le banc avec ses fautes, mais il rumine sa revanche, et il va compiler 17 pts et 7 rbds dans le dernier quart-temps !
« C’est toujours difficile de sortir Giannis mais au final, on est prudent et on essaie de le garder frais » explique Mike Budenholzer. « C’est difficile de trouver les mots pour décrire ce qu’il fait pour l’équipe, des deux côtés du terrain. Il est unique, mais il est aussi très affamé. Il en veut toujours plus, et il joue comme ça. »
L’action symbole de cet appétit, c’est peut-être cette séquence où il bâche Jaylen Brown sur la planche, lance la contre-attaque, puis il prend le rebond offensif pour mettre dedans avec la faute. Au lieu d’être à +6 si Jaylen Brown avait marqué, Milwaukee se retrouve à +11 à six minutes de la fin.
Invaincu à l’extérieur dans ces playoffs, Milwaukee a la possibilité de finir le boulot à domicile, et le « Greek Freak » ne veut pas laisser par cette occasion. « Quand ils en ont l’opportunité, les bons joueurs ne gâchent pas cette chance » prévient la star de Milwaukee. « Je vais tout faire pour aider l’équipe à gagner. »