Les Pacers ont su rebondir en saison régulière après la blessure de Victor Oladipo, mais la marche était trop haute en playoffs : « toutes les équipes possèdent un gars à qui donner le ballon et dire « va mettre des paniers », et chez nous, c’est lui » résume Cory Joseph après le coup de balai de Boston à Indianapolis. Que retenir alors de cette saison et de ce sweep ?
Nate McMillan a du mal à répondre pour une simple et bonne raison : « si je me penche sur l’équipe », explique l’entraîneur, « je constate qu’on a sept ou huit free agents dans le roster. Il y a beaucoup de chances que le groupe soit différent l’an prochain. » À défaut de pouvoir se projeter, le coach préfère donc remercier ceux qui se sont battus jusqu’au bout cette année.
« Comme je leur ai dit, je les remercie pour leurs efforts. Ça n’a jamais été un problème cette saison, qu’importe les joueurs sur le terrain, les blessures, ils ont donné tout ce qu’ils avaient, chaque jour. »
« Avant de savoir ce qu’on peut apprendre, je dois savoir quel sera mon roster. On a des joueurs clés, titulaires et remplaçants, qui seront free agents cet été. On doit signer des gars et reconstruire l’équipe » conclut-il. Les joueurs en question ? Thaddeus Young, Bojan Bogdanovic, Wesley Matthews et Darren Collison dans le cinq de départ, Cory Joseph, Tyreke Evans et Kyle O’Quinn sur le banc. Avec une quarantaine de millions de dollars en caisse. Une bande de trentenaires qui seront partagés entre la quête d’une bague, l’attrait d’un contrat sur le moyen terme, et leur expérience à Indianapolis.
Bojan Bogdanovic : « je me sens vraiment bien ici »
Le dernier nommé ne s’est jamais imposé et devrait faire ses valises, comme Tyrke Evans, malgré son sursaut en playoffs : 15.3 points de moyenne à 44% aux tirs dont 55% à 3-points, contre 10.2 à 39% et 36% de loin en saison régulière. Arrivé en cours route, Wes Matthews a donné un gros de pouce à sa nouvelle équipe (10.9 points à 37% de loin) et son profil de « 3-&-D » tant recherché devrait lui valoir beaucoup d’offres. Même chose pour Thaddeus Young (12.6 points à 53%, 6.5 rebonds), toujours aussi efficace – même un peu plus que l’année dernière – et qui à 30 ans semble chercher un contrat sur plusieurs saisons : l’an passé, il avait hésité à activer sa « player option » à 13.7 millions. Et il laisse encore planer le doute aujourd’hui.
« Je vais gérer ça au jour le jour » confie-t-il. « Pour le moment, je vais me concentrer sur ma femme et mes enfants, parce que le basket prend évidemment beaucoup de place. On verra le 1er juillet quelles sont mes options. Que ce soit la possibilité d’un retour ici, ou aller dans une autre équipe. On ne sait jamais ce qui peut arriver. »
Même incertitude du côté de Darren Collison, qui garde lui aussi ses standards saisos après saison : 11.2 points à 41% de loin, 6 passes, 3 rebonds, 1.4 interception en 28 minutes. « J’ai emmené cette équipe du mieux que j’ai pu ces deux dernières saisons. Je suis reconnaissant d’en avoir eu l’opportunité. Je vais faire un point sur la situation, passer du temps avec ma famille, et on verra après ça. »
Au terme de la récolte des premières impressions à chaud, ce sont les mots de Bojan Bogdanovic qui feront le plus plaisir aux fans d’Indiana : après avoir porté l’équipe une bonne partie de l’année (18 points à 50% et 43% de loin), il se voit bien y rester.
« Je ne sais pas ce qui se passera cet été, mais je me sens vraiment bien ici. On a fait deux belles saisons, et même si on n’a pas pu passer le premier tour, il y a beaucoup de potentiel avec Victor, Myles, Domantas et ces joueurs sous contrats (Doug McDermott, Aaron Holiday, TJ Leaf). Je ne sais pas ce qui arrivera, mais j’aime vraiment cette franchise. »
Et effectivement, même si le roster change beaucoup, il y aura toujours ce noyau dur jeune et très prometteur. C’est la seule certitude à Indiana, et c’est finalement plutôt pas mal.