On pensait avoir tout vu pour libérer Stephen Curry, mais Steve Kerr et son staff ont encore quelques tours dans leur sac.
Face aux Nuggets, Golden State a ainsi mis en place un joli système en sortie de temps mort, afin de libérer le « Splash Brother » à 3-points. La première partie consiste à transférer le ballon à Andre Iguodala, qui se place poste bas.
De là, l’ailier peut servir son meneur, libéré après un « flare screen » de Kevon Looney, c’est-à-dire un écran qu’on prend pour aller sur le côté du terrain. Jusque-là, l’idée est très classique mais la subtilité, c’est qu’Alfonzo McKinnie est aussi dans l’action. Ce dernier coupe ainsi vers le cercle entre son meneur et son pivot, déclenchant le mouvement de Stephen Curry.
Des coupes qui servent de « ralentisseurs » sur la route des défenseurs
Qu’est-ce que ça change ? Déjà, ça attire l’attention de la défense, ce qui est précieux quand on veut la surprendre ailleurs. Ça brouille aussi un peu les cartes car on voit bien que Monte Morris colle Stephen Curry car il s’attend à une course, mais la coupe d’Alfonzo McKinnie lui masque d’abord l’écran de Kevon Looney. Enfin, le mouvement de l’ailier peut aussi gêner physiquement le meneur des Nuggets, en mettant un obstacle de plus par rapport à la trajectoire défensive optimale.
On voit ainsi de plus en plus d’équipes utiliser les mouvements des joueurs comme des sortes de « ralentisseurs » sur la route des défenseurs. De quoi gagner de précieux centimètres quand on cherche un tir ouvert…