Kevin Pritchard est un homme heureux. Passé de GM à président des opérations basket des Pacers en fin de saison 2017, le successeur de Larry Bird prend plaisir à voir son équipe jouer les premiers rôles à l’Est après un exercice 2017-2018 conclu au Game 7 du premier tour des playoffs face aux Cavaliers de LeBron James.
Indiana a gardé le cap, même sans Victor Oladipo
Alors que son équipe tient toujours tête aux Sixers, occupant la troisième place avec un bilan de 41 victoires pour 23 défaites, Kevin Pritchard apprécie particulièrement la façon dont la blessure de Victor Oladipo a été gérée par le groupe.
L’an passé, Indiana n’avait pourtant pas gagné un seul match en l’absence de son arrière (six défaites en six rencontres). Cette année, les Pacers comptent 16 victoires pour 11 défaites depuis que leur All-Star est touché au genou droit. Le fruit de la continuité démarrée depuis deux ans.
« Nous avons globalement dépassé nos objectifs l’année dernière. Nous avons fait un très gros échange (Paul George pour Oladipo et Domantas Sabonis) qui a fonctionné pour les deux équipes. Ça a facilité mon travail pour cette saison car nous voulions garder une certaine continuité », a-t-il confié jeudi soir après la victoire des Pacers sur Minnesota. « La continuité a permis à ces gars-là de se sentir à l’aise ensemble et de gagner en confiance. Après avoir engrangé quelques victoires sans Victor, ils ont eu une meilleure idée sur le fait qu’ils pouvaient gagner s’ils jouaient correctement ».
Le groupe « compétitif » qui a su se serrer les coudes
S’il a reconnu le rôle prépondérant joué par Nate McMillan par sa capacité à tirer le meilleur de son effectif, Kevin Pritchard a également souligné l’état d’esprit qui a permis à son équipe de rester parmi les meilleures formations de la conférence Est, même sans son leader, Victor Oladipo.
« D’abord, ça représente tout à fait ce que l’on est. De façon régulière, nos gars font plusieurs choses : ils jouent dur et ils jouent ensemble. C’est vraiment l’engagement premier de l’entraîneur et du staff. Chaque soir, j’ai le sentiment que nous nous donnons une chance. Nous ne sommes peut-être pas l’équipe la plus talentueuse, mais nous essayons de compenser en faisant bien les petites choses. C’est un groupe compétitif. Ils croient l’un en l’autre et je pense qu’ils croient en cette façon de jouer. Il n’y a pas eu beaucoup de matchs cette année où je me suis dit : on n’a pas joué très dur ce soir. »
Kevin Pritchard a également distribué les bons points parmi les joueurs qui ont élevé leur niveau de jeu afin de compenser l’absence de son arrière All Star. Pour ce qui est du leadership, plusieurs voix s’élèvent pour l’instant.
« Je sens que Thaddeus Young a vraiment progressé dans son rôle de capitaine et sa façon d’être davantage vocal. On a un groupe de leaders avec Darren Collison, Bojan Bogdanovic et maintenant Wes Matthews, qui, avec Myles Turner et Domantas Sabonis, ont tous progressé. Je ne suis pas sûr qu’on ait un gars qui domine dans la prise de parole, j’ai plutôt l’impression que l’équipe se gère elle-même et que tout le monde prend ses responsabilités ».