Depuis le début de saison, James Harden nous explique devoir scorer énormément à cause des absences dans son équipe. Pour ce match face au Heat, avec les blessures de Kenneth Faried (hanche), Eric Gordon (genou) et Iman Shumpert (mollet) et une rotation réduite à sept joueurs, le barbu a encore une bonne raison pour prendre les choses en main. Hormis un tir à 10 mètres, le gaucher connaît pourtant une entame de match relativement discrète.
Il faut dire que c’est plutôt l’équipe adverse qui brille pour démarrer. Une équipe qui compte également quelques absents de marque, avec Hassan Whiteside et James Johnson. Même s’ils shootent dans un volume beaucoup moins important que les Rockets, les Floridiens sont portés pendant une bonne partie du match par une grosse adresse longue distance. Kelly Olynyk, Justise Winslow ou encore Goran Dragic, auteur d’une nouvelle belle prestation en sortant du banc, font tous apprécier leur tir extérieur.
La zone du Heat gêne Houston
Cette adresse les porte si bien que les joueurs du Heat rentrent au vestiaire avec déjà près de 70 inscrits (55-69). L’autre facteur important pour eux se joue en défense où Erik Spoelstra, sans doute le coach qui l’utilise le plus dans la ligue cette saison, décide encore de faire appel à la zone. L’objectif semble clair : limiter les attaques du cercle de James Harden et les autres. Mission accomplie car Houston ne score que 32 points dans leur raquette.
Cette efficacité défensive couplée à l’adresse lointaine permet à Miami de compter jusqu’à 21 points d’avance (61-82) en ce début de 3e quart-temps. Mais on se doute bien que les Texans ne vont pas se laisser découper ainsi toute la soirée. Pour recoller au scorer, pas de miracle : montrer plus d’agressivité sur les shooteurs adverses, défendre plus dur tout simplement. Harden montre plutôt bien l’exemple et en touchant pas mal de ballon (4 interceptions) sur les tentatives de pénétrations. Actif en défense, il continue d’alimenter son compteur de points à coup de « step-back » pourtant contestés à trois points.
Harden lui aussi dans la zone
« Il va falloir qu’il mette 60 points si les Rockets veulent gagner ce match », observe le commentateur TV local, qui voit (presque) juste. D’autant que Houston perd un nouveau joueur en cours de route, en la personne de P.J. Tucker. Sanctionné pour un écran mobile, l’ailier veut dire deux mots à l’arbitre avant d’être expulsé. Sa sortie n’empêche pas les Rockets de finir la période avec une douzaine de points de retard mais de poursuivre son effort à l’approche du « money time ».
Bien soutenu par un Austin Rivers très propre, Harden reprend son festival. Parfait sur la ligne des lancers, il varie entre le tir longue distance et des pénétrations qui font mal à Winslow principalement. La zone n’a plus beaucoup d’effet. Malgré le jeu de feintes de Dwyane Wade, Miami est de plus en plus en difficulté pour marquer. L’écart se resserre et Winslow rate deux lancers-francs clés en toute fin de partie. C’est là que Chris Paul, discret sur l’ensemble du match malgré une bonne entame, envoie un « jumper » décisif à moins d’une minute du terme pour sceller la victoire.
La quatrième de suite pour les Rockets (37 victoires – 25 défaites) qui voyagent à Boston dimanche. Le Heat (27 victoires – 34 défaites) reçoivent les Nets un soir plus tôt.
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