Stephen Curry fier de ses racines à Charlotte

Même s’il est né à Akron, comme LeBron James, c’est à Charlotte que Stephen Curry a grandi pendant dix ans puis durant son adolescence lors de la retraite sportive de son père, Dell Curry. De 1988 à 1998, ce derniera laissé une empreinte indélébile dans la jeune histoire des Hornets. Et pour son fils, son passage à « Buzz City » reste aujourd’hui un moment toujours particulier dans la saison de Golden State. « Charlotte sera toujours chez moi. Bien sûr, on vit en Californie, mais c’est ici que sont nos racines », assure l’intéressé.

La ville l’a vu grandir

Son coach Steve Kerr, qui vit au quotidien avec son meneur, peut témoigner de tout l’amour que Stephen Curry porte pour la ville de son enfance, et vice-versa.

« Il est fier de sa ville, sa maison. Il porte son maillot des Panthers avec une grande fierté et raconte à quel point ça a été important pour lui quand il a grandi », a glissé le coach. « Dell (Curry) était l’un des joueurs les plus populaires des Hornets. Steph a grandi là, il prenait déjà des tirs sur le parquet. Les gens l’ont littéralement vu grandir. Et de voir ce qu’il a accompli ensuite, d’abord à Davidson et aujourd’hui en NBA, devenir l’une des plus grandes stars du monde, tout ça depuis leur ville, ça rend tout le monde très fier de lui ».

Au-delà de la carrière de son paternel, qui commente aujourd’hui les matchs des Hornets, c’est à l’université de Davidson, située à 20 minutes de Charlotte (où il est allé au lycée), que tout a commencé pour Stephen Curry avec une épopée réalisée en 2008 (terminée aux portes du Final Four de la March Madness) qui a marqué les esprits.

Draymond Green, aujourd’hui coéquipier du « Chef Curry », n’a rien oublié de cette époque. « Je regardais ce petit gars, trop petit pour jouer arrière, au sein d’une équipe anonyme en train de détruire la NCAA. C’était vraiment un super parcours à regarder. J’espérais vraiment qu’il aille au Final Four, mais c’était quand même fou ».

Une première rencontre « magique » se rappelle Steve Kerr

Steve Kerr, non plus, ne peut oublier la première fois qu’il a vu Steph Curry sur un terrain. C’était en décembre 2007 à Anaheim au rendez-vous annuel du Wooden Classic, tournoi où les meilleurs prospects du pays se retrouvent. Face au UCLA du duo Russell Westbrook – Kevin Love, l’ancien joueur des Bulls, à l’époque GM des Suns, avait été ébloui par le comportement du joueur de Davidson.

« C’était magique de le regarder, s’est-il remémoré. « Il n’avait pas tellement bien shooté, mais son maniement du ballon, sa vision de jeu, sa façon de jouer à fond dès son entrée sur le parquet. On pouvait ressentir sa présence. Tout le match avait tourné autour de lui ».

Ce jour là, Stephen Curry avait effectivement arrosé (6/19 au tir et défaite 75-63), mais Steve Kerr avait décelé son énorme potentiel. En marge de cette rencontre, il s’est également rappelé d’un détail qui a peut-être marqué un tournant dans la vie du jeune Curry, qui caressait encore le rêve d’avoir ne serait-ce qu’une place en NBA un jour.

« Ses parents Dell et Sonya étaient là. Et Sonya m’a demandé « Pensez-vous que mon fils puisse jouer en NBA ? ». J’avais répondu « Oh oui… », du genre : « Bien sûr qu’il peut jouer en NBA ». Elle avait eu ce regard qui ressemblait à une délivrance, comme « Oh, ce serait vraiment incroyable ! ». Ils ne savaient même pas encore s’il parviendrait à jouer dans la ligue. Quand on y pense, qu’on voit ce qu’il a accompli depuis, c’est assez incroyable ».

En règle générale, Stephen Curry ne fait pas vraiment dans la nostalgie lors de ses passages au Spectrum. En 2015-2016, il avait par exemple planté 40 points. La saison dernière en revanche, il était resté sur le banc à cause d’une blessure. Les Hornets sont prévenus !

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.