Les fans des Spurs se souviennent sans doute encore de l’entame de saison très inquiétante de leur formation. Quand fin novembre et début décembre, les Texans ont enchaîné quelques très lourdes défaites de plus de… 30 points. Ces roustes venaient enfoncer l’équipe dans un bilan négatif rarement connu par Gregg Popovich : jusqu’à trois défaites sous les 50% de victoires (11 victoires – 14 défaites). Déjà la fin d’une époque ?
San Antonio a depuis largement redressé la barre en s’appuyant sur son trio de vétérans : LaMarcus Aldridge, DeMar DeRozan et Rudy Gay. Ceux-là doivent reprendre le flambeau laissé par de glorieux aînés partis en retraite (Manu Ginobili) ou vers d’autres cieux (Tony Parker).
Leur mission, a minima : préserver cette folle série record de participations en playoffs.
« J’adorerais être dans un livre où nous serions ensemble et nous gagnerions des millions de matches tout de suite », image Rudy Gay. « Mais ça va prendre du temps. Aujourd’hui on se construit une identité, c’est tout. Bien sûr qu’on essaie de gagner dès maintenant. Mais il y a deux grands facteurs à prendre en compte. Premièrement, notre équipe est nouvelle. Deuxièmement, nous ne sommes pas dans la conférence Est. Vous voyez ce que je veux dire ? Il ne suffit pas de se mettre ensemble pour commencer à battre tout le monde. »
Les Spurs en font l’expérience en ce moment, avec leur fameux « rodéo trip ». Ils ont perdu quatre matchs de suite face à des concurrents, certains directs, de l’Ouest. Une mauvaise série qui vient rappeler aux Texans qu’ils ne disposent pas d’une immense marge de manœuvre dans cette conférence si dense.
Rudy Gay, qui a omis de mentionner le facteur « blessures » dans son énumération, termine malgré tout sur une touche de positif : « Ce n’est pas trop tard pour nous. »